Les outils sont une des expressions les plus communément acceptée de forme d’intelligence animale que de nombreux animaux partagent avec nous si l’on veut bien regarder dans les détails, mais pas tous… C’est cependant le cas du Dauphin qui utilise des éponges pour se nourrir et non pas pour nettoyer la table.
Un outil pour le dauphins : l’éponge
La recherche alimentaire, quand il s’agit de fouiller dans les sédiments du fonds de la mer ou entre les coraux, est chose potentiellement blessant pour la gueule du dauphin.
Dauphins utilisateurs d’éponges en pleine discussion © Yann hubert
Certains dauphins (Tursiops aduncus) ont ainsi développé une caractéristique surprenante : ils se munissent d’une éponge qu’ils gardent dans leur gueule le temps de faire leur recherche et avant de passer à table.
Nous sommes bien là face à un animal qui, dans un but précis et de manière récurrente, va utiliser un objet précis pour réaliser une tâche précise : ces Dauphins utilisent un outil.
Outil et relations sociales : l’incroyable complexité des dauphins
Mais les dauphins n’ont pas pour habitude, quelle qu’espèce que ce soit, de s’arrêter là quand il s’agit de nous étonner. Ils se tuent entre eux, certains sont capables de viols, d’autres encore excluent délibérément certains membres qui n’auraient pas eu le comportement social adéquat… Les dauphins sont aussi capables du pire, c’est bien ce qui les rend si proche de nous.
Mais, pour continuer sur une touche passablement plus positive, et pour revenir sur le cas de nos utilisateurs d’éponges, il s’avère ici que les dauphins qui utilisent des éponges pour leur recherche alimentaire s’associent avant tout à d’autres qui ont la même technique et non à ceux qui la dédaignent.
Les Dauphins vivent la plupart du temps en groupe sociaux parfois très importants © Paul Vinten
Allant jusqu’à se prêter ou se passer des éponges, ces dauphins spécialisés ont tendance à clairement mettre de côté ceux qui n’utilisent pas leur outil préféré !
Encore une fois ces animaux nous prouvent qu’ils sont incroyablement proches de nos modes de fonctionnements à nous autres humains, et que leur intelligence est encore loin d’être comprise dans sa globalité.
