L’interdiction inclut également les flacons de shampoing dans les hôtels et les dosettes de sauce dans la restauration, avec des exceptions pour la vente à emporter.
Emballages : d’ici 2030, ils devront être réutilisables, ou alors effectivement recyclés
Face à une production croissante de déchets d’emballages, l’Union européenne a pris des mesures drastiques pour réduire sa dépendance au plastique à usage unique. Les États membres et le Parlement européen se sont accordés sur une législation ambitieuse visant à interdire, dès le 1er janvier 2030, les emballages en plastique à usage unique dans les cafés, restaurants et hôtels, ainsi que l’utilisation de certains produits chimiques dangereux dans les emballages alimentaires. Cette décision, alignée sur les objectifs du Pacte Vert européen, constitue un pas non négligeable vers une économie plus circulaire et durable.
Au coeur de cette nouvelle réglementation, l’objectif est de réduire la quantité totale d’emballages de 5 % d’ici 2030, et de 15 % d’ici 2040. Cette initiative répond à la nécessité urgente de diminuer la production de déchets, qui a atteint près de 189 kilos par habitant et par an dans l’UE. Par ailleurs, l’accord prévoit que tous les emballages encore autorisés devront être recyclables et effectivement recyclés à partir de 2035, avec une collecte séparée de 90 % des matériaux d’emballage d’ici 2029. Cette stratégie vise non seulement à réduire les déchets mais aussi à améliorer leur gestion et recyclage.
Victoire concernant les PFAS, mais déception concernant le bisphénol-A
Bien que l’accord ait été salué pour ses avancées, des exceptions notables ont suscité des débats. Les contenants en papier ou en carton resteront autorisés sans contrainte pour la vente à emporter, une concession faite aux géants du fast-food et de l’industrie du papier. Toutefois, à partir de 2027, les restaurants seront tenus de servir les clients dans des contenants réutilisables si ces derniers le souhaitent, marquant une victoire pour les partisans du réemploi.
Parallèlement, l’interdiction imminente des PFAS, des composés chimiques nocifs pour la santé et l’environnement, dans les emballages alimentaires d’ici 2026 représente une avancée majeure. Cependant, l’absence d’une interdiction similaire pour le bisphénol-A dans l’accord final a déçu certains défenseurs de l’environnement, soulignant les limites et les compromis inhérents au processus législatif.
Lire aussi
Abonnez-vous à consoGlobe sur Google News pour ne manquer aucune info !
A lire absolument