C’est un bilan annuel baptisé Global Carbon Project et réalisé par des scientifiques du monde entier qui le confirme : les émissions de CO2 sont encore loin des niveaux nécessaires pour contenir la hausse des températures. Mais une stabilisation semble s’être installée en 2015.
Émissions de CO2, de bonnes nouvelles
Après une décennie de hausse continue des rejets au début du siècle, le rythme s’est ralenti, pour passer à 0,7 % d’augmentation en 2014. Il devrait avoisiner les 0,2 % en 2016.
La stabilisation globale des niveaux de CO2 a pu être atteinte grâce à la baisse des émissions de gaz à effet de serre en Chine, qui a réduit son recours au charbon. Responsable des 29 % des rejets de gaz à effet de serre, la Chine a réduit ses émissions de 0,7 % en 2015.
Des progrès limités
Cependant, pour arriver aux objectifs fixés lors de la COP21 à Paris, les émissions devraient non seulement arrêter de croître, mais elles devraient baisser de 0,9 % par an en moyenne à l’horizon 2030. L’ensemble des pays ont déjà émis les deux tiers de ce qu’ils pouvaient émettre, avant de franchir les 2 degrés de hausse maximum, sur lesquels les gouvernements se sont entendus il y a un an, soulignent les auteurs du rapport.
En parallèle des rejets qui continuent, l’absorption de CO2 par les forêts a été limitée en 2015 et 2016 du fait notamment du phénomène El Niño. Par ailleurs, certains pays n’ont pas fait d’efforts, comme l’Inde, dont les émissions ont augmenté de 5,2 % en 2015.
L’élection de Donald Trump n’est pas non plus de bonne augure pour le climat : le prochain président entend ressusciter l’industrie du charbon et annuler la participartion américaine au traité de Paris. Des projets qui vont à l’encontre de ce qui a été réalisé jusqu’à présent : les États-Unis ont pu réduire leurs émissions de 2,6 % en 2015 en privilégiant le gaz et le pétrole au charbon.
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