Transparence et sous-traitance : le verre à moitié vide
S’agit-il d’un manque de volonté ou d’outils ? Si on prend la question de la sous-traitance, des audits sociaux sont souvent réalisés par les entreprises, notamment dans les pays dits « à risque » au niveau des droits de l’homme (on pense aux fameux Made in China, Made in Taïwan)…
Réalisés sur place par des cabinets ou ONG externes à l’entreprise, ces audits sociaux sont censés vérifier le niveau de conformité des sous-traitants aux normes internationales et/ou à une charte propre à l’entreprise et le plus souvent basée sur les conventions de l’OIT (Organisation Internationale du Travail).
- Malheureusement ces audits sociaux sont le plus souvent ponctuels, annoncés à l’avance, et avec des re-audits très espacés dans le temps ou inexistants.
- Les accompagnements a posteriori et les solutions pour résoudre les non-conformités décelées sont ainsi souvent réduits au strict minimum voire à néant…
On comprend dès lors mieux la faiblesse des informations sur la sous-traitance dans les reportings de certaines entreprises…
Sous-traitance : des audits sociaux… et après ?
Pour autant toutes ne sont pas à mettre dans le même panier. Le groupe Bic a mis en place un code de conduite dont l’application chez ses sous-traitants* est contrôlée depuis 2000 par des audits sociaux indépendants, inopinés, et qui ne sont pas sans lendemains.
- Un Plan d’actions correctives est en effet mis en place puis évalué, suivi de re-audits tous les 2 ans :
Depuis 2005, ce programme de contrôle a été étendu aux fabricants sous contrat locaux et régionaux qui fabriquent des produits BIC seulement pour les marchés locaux.
*A noter que 86 % des produits BIC (produits de grande consommation) sont fabriqués dans les pays sans risque “ droits de l’homme” et 14 % seulement des ventes concernent des produits sous-traités.