L’association de consommateurs CLCV a mené des tests à l’aveugle auprès de 900 personnes, dans 25 départements, pour connaître l’avis des consommateurs sur le goût des tomates et melons. Résultat, pour trois Français sur quatre, les tomates n’ont plus de goût. Quant au melon, seule la moitié des interrogés est satisfaite.
Tomates et melons n’ont plus de goût selon les Français
Les Français sont déçus du goût des tomates et des melons, selon une enquête réalisée par l’association de consommateurs CLCV (Consommation, logement, cadre de vie)(1). « Pour les tomates, au mieux un tiers des Français est satisfait. Pour le melon, c’est un peu mieux, c’est la moitié », résume François Carlier, délégué général de l’association CLCV sur RTL.
Pour parvenir à ce constat, près de 900 personnes de 25 départements différents se sont livrées à des dégustations à l’aveugle de ces fruits, de trois lieux d’achats différents : magasins hard discount, supermarchés ou hypermarchés et magasins spécialisés dans la vente de fruits et légumes.
Peut-on encore trouver des tomates avec du goût ? © begalphoto
Payer plus cher n’est pas un gage de qualité. En effet, pour les tomates grappe par exemple, les auteurs ont noté le même prix moyen pour tous les niveaux de satisfaction, de « je n’aime pas du tout » à « j’adore ». Même constatation pour le melon charentais.
Découvrez les chiffres de la production de tomates et de melons en France sur le Planetoscope
Privilégier les produits locaux et de saison
Pourquoi le goût a-t-il été perdu au fil des années ? Jacques Rouchaussé, président des producteurs de légumes de France, évoque sur BFM TV le transport dans les camions réfrigérés qui altère le goût. Même conseil à la maison : il faut éviter de les mettre au frigo.
Autre raison de cette perte de saveur, la cueillette prématurée. Le produit doit mûrir au soleil. Or, sur les plus de 500.000 tonnes de tomates produites en France par an, 90 % d’entre elles le sont hors sol.
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La CLCV, forte de ce constat, délivre des conseils. Elle recommande « d’intégrer des critères gustatifs dans les normes de contrôle de la tomate (taux de sucre, taux d’acidité, ratio sucre/acide) et d’aligner le taux de sucre minimum pour les melons charentais classiques à celui existant pour les melons charentais labelisés type Label Rouge ou IGP, qui est de 12 % ».
Enfin, elle encourage les revendeurs « à poursuivre leurs engagements d’amélioration tant en termes de choix de variétés, qu’en logique d’approvisionnement en produits locaux et de saison ».
Remangerons-nous un jour des tomates qui ont du goût ? Celles qui n’ont pas besoin d ‘autre accompagnement qu’un peu de bonne huile d’olive et une pincée de sel… Et peut-être quand même un peu de pain !
Illustration bannière : Femme coupant une tomate – © Olena Yakobchuk
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Bonjour,
pourquoi tant de manipulations chimiques pour un résultat de profit financier et non gustatif… on marche sur la tête depuis longtemps, tout le monde le sait… et alors qui fait quoi…
Bonjour,
ToTout à fait d’accord avec vous et en plus « ceux d’en haut » qui sont cencés gérer ce qu’il y a dans notre assiette en ont rien à faire. Le fric et les arrangements rapportent plus.
bonjour, je fais pousser mes tomates et melons dans mon jardin, plants faits avec mes graines issues d’anciennes variétés et mes légumes ont du goût. on peut aussi cultiver une tomate ou des salades en pot sur un balcon….