Entre le massacre de centaines de dauphins chaque année, la chasse à la baleine ou aux rorquals et la fermeture sauvage d’un parc animalier, le Japon fait bien mauvaise figure pour la protection des cétacés.
Taiji : un massacre de cétacés traditionnel
Le premier événement qui s’inscrit sur la triste liste des maltraitances de la faune sous-marine remonte au 1er septembre. Cette date est devenue célèbre à Paris, car chaque année, à la même date, le film intitulé The Cove – en français « La baie de la honte »- et réalisé par Louie Psihoyos est projeté par l’association Réseau-Cétacés.
Il s’agit de sensibiliser mais surtout de dénoncer le massacre qui a lieu chaque année dans la baie de Taiji au Japon, où plus d’un millier de dauphins de différentes espèces sont regroupés, épuisés volontairement avant d’être tués ou vendus à prix d’or dans différents parc aquatiques du monde.
Les Japonais justifient cette attitude par la tradition… mais la coutume en question n’est perpétrée nul part ailleurs dans l’archipel.
Un parc ferme et abandonne les animaux
On ne comprend pas vraiment ce manque de respect pour le monde animal et en particulier pour les espèces marines dont fait preuve le Japon. Les autorités ferment-elles les yeux volontairement ?
Deuxième exemple en date, la fermeture soudaine d’un parc animalier, le parc Inobusoku, situé à Choshi au Japon.
En vidéo (en anglais) : Honey, le dauphin abandonné
Depuis que la direction a mis la clé sous la porte, les animaux vivent seuls, abandonnés à leur triste sort. Un dauphin, 46 pingouins et environ 100 poissons et reptiles sont nourris chaque jour par des volontaires, mais pour le moment aucune décision n’a été prise pour replacer les animaux dans d’autres parcs.
Ces animaux abandonnés ne pourront pas vivre très longtemps sans soins de la part de spécialistes.
Cinquante rorquals chassés dans une zone protégée
En 2018, la campagne de chasse à la baleine menée sous couvert « scientifique » par la Japon, a conduit à la mort 333 rorquals dont 122 en gestation. Le 4 septembre 2018, les données ont montré qu’en janvier et février, les équipages nippons ont chassé une cinquantaine de petits rorquals au sein d’un territoire protégé de la mer de Ross(1). Les activités de pêche sont strictement limitées sur cette zone de l’Antarctique afin de protéger la vie marine : petits rorquals, orques, épaulards bleus, baleines à boss, manchots empereurs…
Mais cela ne pas suffit à calmer l’appétit des Japonais qui prétendent se battre pour sauver leurs « traditions » !
L’archipel s’autorise toujours la chasse à la baleine, justifiée par des motivations scientifiques, mais il se trouve que la viande est tout de même vendue.
Pourtant, en 2014, la Cour internationale de justice a décidé que le Japon devait annuler tous les permis de « chasse scientifique » existants dans l’océan Austral. En vain.