Treize personnalités se sont prêtées au jeu pour tenter de repérer des traces de ces « contaminants éternels » dans leurs corps.
Des personnalités portent des traces de PFAS dans leurs corps
Dans une démarche aussi originale que révélatrice, treize personnalités françaises ont offert une mèche de leurs cheveux pour détecter la présence de substances perfluorées, ou PFAS, surnommées les « polluants éternels ». L’animateur de radio et de télé Nagui, l’actrice et réalisatrice Mélanie Laurent, la militante environnementale Camille Étienne, la championne d’apnée Alice Modolo et l’humoriste Guillaume Meurice se sont prêtés au jeu. Les trois premiers ont été testés positifs.
Rappelons que les PFAS sont une famille de 12.000 substances différentes développées à parti des années 1950. Elles sont très appréciées de l’industrie chimique pour leurs propriétés uniques : elles sont extrêmement stables, résistantes aux fortes chaleurs, repoussent les graisses et possèdent des propriétés anti-taches et anti-adhésives. Revers de la médaille, les PFAS ne se dégradent pas lorsqu’ils pénètrent dans l’environnement. Ils transitent ainsi via la chaîne alimentaire et sont détectables chez de nombreux animaux prédateurs.
Une proposition de loi pour interdire les PFAS
Les PFAS sont bien évidemment nocifs pour la santé humaine. Ils engendrent un faible poids à la naissance, une altération de la fertilité, des maladies thyroïdiennes, un taux de cholestérol élevé, le cancer du rein et des testicules, l’hypertension artérielle ainsi qu’une réponse réduite aux vaccins.
Plus tôt, Nicolas Thierry avait testé 152 Français volontaires, âgés de 11 à 93 ans, dans douze zones géographiques. Résultat : 94 % de ces personnes portent en elles des traces d’au moins un PFAS. La personne qui en possède le plus réside à Lyon, dans la vallée de la chimie. Le 19 mars 2024, dans cette zone, deux industriels, Arkema et Daikin, se sont justement vus contraints de s’expliquer sur la pollution aux PFAS dont ils sont à l’origine. Ils seront prochainement entendus par la Métropole de Lyon.
Nicolas Thierry a d’ailleurs déposé une proposition de loi visant à interdire la fabrication, l’importation, l’exportation et la mise sur le marché des produits contenant des PFAS (dès 2025 pour les produits pour lesquels il existe une alternative et dès 2027 pour les autres). Le député propose aussi de contrôler la présence de PFAS dans les eaux destinées à la consommation humaine et d’instaurer une contribution exceptionnelle des entreprises responsable de la pollution, sur le principe de pollueur-payeur.
Lire aussi
Abonnez-vous à consoGlobe sur Google News pour ne manquer aucune info !
A lire absolument