Tous les végétaux ne sont pas obligatoirement faits pour cohabiter. Si certaines fleurs sont parfaites pour côtoyer vos fruits et légumes, d’autres sont clairement à proscrire.
Pratiquez le compagnonnage végétal
Quand on veut maximiser la production de son potager, le plus efficace est de jouer la carte du compagnonnage végétal : faire cohabiter des plantes de façon à favoriser leur croissance mutuelle.
Seul hic : l’inverse est tout aussi vrai. Certaines fleurs ne sont surtout pas à planter dans votre potager, car elles freineraient la croissance de vos plantations. Elles pourraient même carrément ruiner vos prochaines récoltes.
Adoptez capucines, marguerites et glaïeuls
Lesquelles privilégier ? D’abord les capucines, car elles sont réputées pour être de véritables pièges à pucerons. Une façon simple et efficace de les éloigner de vos légumes. Dans le même esprit, les soucis repoussent les nématodes, ces vers ronds et effilés, du sol.
Les glaïeuls vont plus largement aider à aérer votre sol et à en augmenter le drainage, ce qui ne peut que se révéler positif. Enfin, pas question de se passer des marguerites. En effet, comme elles attirent littéralement les pollinisateurs, leur présence va favoriser la fructification de votre espace de culture.
Gare au lierre terrestre doré
À l’inverse, lesquelles éviter soigneusement ? D’abord les renoncules, car elles vont sécréter des substances toxiques qui inhibent littéralement la croissance des plantes voisines. Quant aux renouées du Japon, si elles sont belles, elles sont aussi invasives, et vont proliférer au détriment des autres espèces, comme de la biodiversité du sol.
Enfin, le pire ennemi de votre carré potager est sans aucun doute le lierre terrestre doré, ou lysimaque nummulaire (lysimachia nummularia). Ses fleurs jaune vif et ses petites feuilles rondes pourraient bien vous séduire. Hélas sa capacité d’expansion aussi rapide qu’incontrôlée risque bien d’étouffer les racines des plantes à proximité. En effet, son système racinaire des plus agressifs va envahir l’espace et monopoliser tant les nutriments que l’eau du sol.
Les associations de légumes défavorables
Au-delà des fleurs et des arbres, certaines combinaisons de légumes sont également à éviter dans votre potager. Par exemple, les tomates et les pommes de terre partagent de nombreux parasites et maladies. Leur cohabitation peut augmenter le risque d’infections croisées. Il en va de même pour les carottes et les aneths, qui attirent la même espèce de nuisible, la mouche de la carotte.
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La cohabitation du chou et de la vigne peut également être problématique. Les choux attirent un insecte appelé phylloxéra qui peut être très nuisible aux vignes. De plus, les courgettes et les pommes de terre ne font pas bon ménage. Les courgettes ont tendance à développer un champignon qui peut être transmis aux pommes de terre et les affecter sérieusement.
Les légumineuses comme les pois et les haricots fixent l’azote du sol, ce qui est en général bénéfique pour les plantes avoisinantes. Cependant, cette propriété peut être un inconvénient lorsqu’elles sont plantées à proximité de plantes qui préfèrent un sol moins riche en azote, comme les oignons.
Le maïs et la tomate sont deux autres plantes qui ne s’entendent pas bien. Le maïs est un hôte pour un certain type de chenille qui est également un nuisible pour la tomate. De plus, les deux plantes sont de gros consommateurs d’eau et de nutriments, ce qui peut créer une compétition préjudiciable pour chacune.
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