Pas moins de 2.800 centrales hydrauliques sont en projet dans la région située entre la Slovénie et la Grèce, et 37 % d’entre elles devraient être construites dans des zones protégées (parcs nationaux ou sites Natura 2000), préviennent les ONG EuroNatur et Riverwatch.
Le détournement de cours d’eau a fait un bond de 300 % en deux ans
« Nos mises en garde se sont confirmées, le tsunami des digues a commencé », déplorent les ONG EuroNatur et Riverwatch dans l’édition 2017 de leur étude biannuelle « Save the Blue Heart of Europe » (pour Sauvez le coeur bleu de l’Europe), dédiée à l’impact des projets de centrales hydrauliques dans les Balkans.
L’essentiel de leurs efforts se concentrent sur le fleuve Sava (Slovénie, Croatie, Bosnie-Herzégovine, Serbie), le fleuve Vjosa (Albanie) et le parc national de Mavrovo (Macédoine). Selon les auteurs de l’étude, 187 chantiers de détournement des lits des cours d’eau sont actuellement en cours, contre « seulement » 61 en 2015.
Le pays qui soulève les plus grandes inquiétudes est l’Albanie (81 chantiers en cours), mais 71 autres projets sont également en cours en Serbie (qui a 800 projets différents de prévus), en Bosnie Herzégovine et en Macédoine.
Pour rappel, lire aussi : Les dernières rivières sauvages d’Europe menacées par les barrages
Centrales hydrauliques : l’Albanie, « point noir » des Balkans
Les effets environnementaux ne se font pas attendre. Dans les eaux du fleuve Vjosa, jadis considéré comme un « sanctuaire écologique » pour des dizaines d’espèces qui ont disparu ailleurs en Europe, certaines espèces manquent désormais à l’appel tandis que de nouvelles ont fait leur apparition. 101 espèces aquatiques différentes ont été répertoriées en 2017, dont 41 ont été aperçues pour la première fois en Albanie.
La situation est d’autant plus néfaste en Albanie que c’est le pays qui compte le plus de chantiers. En même temps, comme l’immense majorité des projets ont une capacité en-dessous de 10 mégawatts, ils ne requièrent pas d’analyse environnementale obligatoire, ce qui permet aux autorités d’échapper à la responsabilité en termes d’impact écologique.
Illustration bannière : La rivière Vjosa – © Roland Dorozhani
A lire absolument
A chaque problème il y a une solution, il faudrait savoir aussi ce que l’on veut, énergie fossile, nucléaire, ou renouvelables????, beaucoup d’écolos marche à coté d leurs chaussures.
c’est donc le combat entre a solution et la biodiversité, entre l’atome et la nature.
Je ne fais pas de pari sur le vainqueur.