Axe d’action n°4 : combattre fermement la corruption !
Loin d’être un fléau social isolé, le trafic d’animaux s’enracine de plus en plus dans les moeurs. Pourquoi ? En raison de l’importante place qu’occupe la corruption des principaux acteurs et ce, à tous les niveaux du réseau de distribution illégal.
Cette forme de corruption est camouflée par la subornation, la couverture diplomatique, le favoritisme ou le clientélisme. Très souvent, ce sont des fonctionnaires qui établissent de faux documents ou encore autorisent la non-inspection des produits trafiqués. Plus encore, certaines autorités abusent de la couverture diplomatique pour favoriser le transport des biens illégaux. Pour finir, dans la cadre des procès pour trafic d’animaux, les décisions rendues par des juges sont rarement celles attendues. Et, à titre personnel, certains agents malveillants procèdent même à la revente des objets ou animaux ayant fait l’objet d’une saisie.
saisie de carcasse de chiens destinées à la consommation © sutipond Shutterstock
Dénoncer en toute sécurité, grâce au projet « National Whistleblower Center » (NWC)
De nos jours, il est impératif de mettre en place un système permettant de se concentrer sur les actions de lutte contre le trafic d’animaux, afin de garantir une meilleure transparence et de dénoncer les principaux acteurs.
C’est face à ces divers aspects qu’un organisme américain spécialisé dans la protection des dénonciateurs dénommé National Whistleblower Center (NWC), a mis en place un système informatique sécurisé, accessible dans diverses langues. Ce projet a pour but d’inciter et favoriser la dénonciation des malversations, des crimes environnementaux à travers le monde et ce, contre récompense. Bien entendu, toute personne dénonçant un trafic ou toute forme d’exaction, de corruption, est protégée.
Le projet du NWC a pour objectif de mieux informer les dénonciateurs de leurs droits afin de les rassurer et de divulguer en toute sécurité et confidentialité, les précieuses informations en leur possession. Bien que très peu connues du grand public, des lois régissant des récompenses accordées aux dénonciateurs de ces pratiques malveillantes existent bel et bien dans divers pays.
Pour stopper les trafics d’animaux, il est primordial, que des projets et des actions décisives soient engagés, respectés et maintenus. Les efforts communs de diverses organisations internationales tels qu’Interpol, l’Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID), le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), l’International Fund for Animal Welfare (IFAW), le Consortium International de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages (ICCWC), la Société Protectrice des Animaux (SPA) ou encore 30 millions d’amis : nombreux sont les acteurs qui témoignent de leurs engagements à réduire voire mettre fin à ces crimes contre l’environnement.
Rappelons que, ces « écocides » ne détruisent pas uniquement notre environnement mais, touchent également l’économie mondiale et portent atteinte aux Droits de l’Homme.
