Si en 2022, les rémunérations moyennes des dirigeants ont baissé de 6 % par rapport à 2021, elles ont augmenté de 14 % depuis 2019.
Rémunérations de dirigeants : Dassault Systèmes, Teleperformance et Stellantis en tête
Les grands patrons voient leurs rémunérations s’envoler : elles ont augmenté de 14 % depuis 2019 et même de 60 % depuis 2014, a calculé le cabinet de recherche en gouvernance d’entreprise, engagement actionnarial et conseil en vote Proxinvest. Dans le classement des plus hautes rémunérations des dirigeants du SBF120 (soit les 120 plus grandes entreprises françaises cotées),
- Bernard Charlès de Dassault Systèmes domine avec 33 millions d’euros (en illustration)
- Daniel Julien de Teleperformance avec 19,7 millions d’euros
- Carlos Tavarès de Stellantis occupe la troisième place avec 19,6 millions d’euros.
Le rapport de Proxinvest prend en compte l’ensemble des composantes de la rémunération (fixe, bonus, stock-options, etc.) attribuées en 2022. Les rémunérations fixes atteignent des niveaux record, avec une hausse de 3,6 % dans le SBF 120 et de 2,6 % dans le CAC 40. Les bonus annuels suivent cette tendance, avec des hausses modérées mais également record. Néanmoins, la valeur des attributions d’options et d’actions est en baisse par rapport à 2021, malgré une hausse significative par rapport à 2019.
Salaires : 15 % des salariés en France sont désormais au SMIC
L’écart criant des rémunérations est également dénoncé par Oxfam
D’après les calculs d’Oxfam, qui s’est penché non pas sur les 120 plus grandes entreprises françaises mais sur les 100 premières, les PDG ont augmenté leur rémunération de 66 %, tandis que leurs salariés ont vu les leurs augmenter de seulement 21 %. Le SMIC, lui, n’a augmenté que de 14 %, fait par ailleurs remarquer l’ONG. L’ONG avait calculé qu’entre 2011 et 2021, l’écart de rémunération entre le salaire moyen des dirigeants et celui de leurs salariés est passé de 64 à 97.
« La part des richesses créées par les 100 plus grandes entreprises françaises cotées en Bourse, qui est allouée aux travailleurs a baissé de 10 points depuis 2009. En termes absolus, ce sont plus de 62 milliards d’euros qui auraient été alloués aux salariés en 2021 si elles avaient gardé la même répartition de la valeur ajoutée qu’en 2009, soit l’équivalent d’un chèque moyen de 8.914 euros par salarié », dénonçait Oxfam.
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