C’est sans doute l’une des espèces les plus étonnantes à exister sur cette planète : les minuscules tardigrades ne cessent pas de surprendre.
Des créatures qui résistent à tout
Ce ne sont clairement pas des premiers prix de beauté, ces créatures mesurant moins de 1 mm. On recense des centaines d’espèces différentes, dont certains capables de résister aux conditions les plus extrêmes. Capables de survivre à toutes les extinctions de masse, ils sont même capable de se mettre en cryptobiose, un état de vie « au ralenti ». Une phase pendant laquelle leur métabolisme fonctionne à seulement 1 %.
Les tardigrades peuvent ainsi aussi bien résister au vide spatial qu’aux températures et aux pressions les plus élevées. Ces créatures incroyables sont également capables de résister à de niveaux de radiations qui seraient tout simplement mortels pour l’Homme. Des chercheurs chinois se sont récemment penchés sur le sujet. Et le fruit de leurs recherches est sidérant.
Des doses de radiation mortelles
En effet, selon le fruit de leurs études paru le 25 octobre dernier dans les colonnes de la revue Science, une certaine espèce parmi ces créatures microscopiques présente une incroyable capacité de résistance aux radiations. Ils sont même en mesure de mobiliser près de 3000 gènes pour combattre les effets néfastes des rayonnements.
Cette incroyable réponse génétique des tardigrades Hypsibius henanensis, une espèce découverte par hasard dans la province du Henan, en Chine, peut résister à des niveaux de radiation mille fois supérieurs à la dose mortelle pour tout être humain. Ces créatures sont même en mesure de réparer leur ADN endommagé, en renforçant leur réponse immunitaire et en maintenant la division cellulaire.
Le pouvoir d’emprunter de l’ADN
Un gène précis, le TRID, jouerait un rôle clé dans cette capacité inédite à réparer l’ADN en faisant appel à certaines protéines spécialisées. Ces tardigrades peuvent même aller jusqu’à « emprunter » le patrimoine génétique d’autres organismes pour se régénérer. Ainsi, cette étude montre que 0,5 à 3,1 % de celui de ce tardigrade provient en fait… de bactéries !
De telles découvertes, tout comme l’étude des capacités de cryptobiose de ces tardigrades, pourraient se révéler utiles demain à l’être humain. Et ce tant pour améliorer la résistance de cellules humaines aux radiations que l’adaptation des astronautes aux futures missions spatiales.
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