L’euro numérique arrive en 2028 : kézako ?

L’euro numérique, nouvelle forme de monnaie digitale proposée par la Banque centrale européenne, pourrait bien révolutionner nos habitudes de paiement. Prévu pour être complémentaire aux espèces traditionnelles, il vise à offrir une alternative sûre et rapide aux transactions numériques courantes.

Rédigé par Anton Kunin, le 5 Jul 2024, à 10 h 20 min
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Malgré ses avantages potentiels, le projet soulève des questions cruciales concernant la protection des données personnelles et la sécurité des transactions. Les sénateurs appellent à une vigilance particulière et à des mesures complémentaires pour assurer la confidentialité et prévenir les risques cyber.

L’euro numérique ne remplacera pas mais complètera l’euro liquide

L’euro numérique, une innovation en gestation depuis plusieurs années, promet de transformer la manière dont les citoyens de la zone euro gèrent leurs transactions quotidiennes. Proposé par la Banque centrale européenne (BCE), il s’agit d’une version digitale de la monnaie physique actuelle, conçue pour être utilisée gratuitement par tous les citoyens de l’Union européenne pour tout type de paiement numérique. Concrètement, l’euro numérique serait conservé dans un portefeuille électronique auprès des banques, permettant des transactions fluides aussi bien en ligne qu’en magasin. Ce système n’est pas destiné à remplacer l’argent liquide mais à le compléter, répondant ainsi à une demande croissante pour des solutions de paiement rapides et sécurisées.

Cependant, la mise en place de l’euro numérique n’est pas sans poser des défis. La confidentialité des données et la protection de la vie privée sont au coeur des préoccupations. Lors d’une consultation publique menée par la BCE en 2021, 43 % des participants ont identifié la protection de la vie privée comme la principale préoccupation. Pour répondre à ces inquiétudes, la Commission européenne propose des dispositions visant à renforcer la confidentialité, bien que l’anonymat total ne soit pas garanti. Les données personnelles seraient « pseudonymisées », et l’utilisation hors ligne de l’euro numérique offrirait un niveau de confidentialité élevé, bien que les modalités techniques de cette fonctionnalité soient encore à préciser.

L’imperméabilité aux cyberattaques, une exigence majeure pour cette nouvelle forme de monnaie

Outre la confidentialité, la sécurité des transactions en euro numérique est également un sujet majeur. Les risques cyber sont une menace non négligeable, comme l’a souligné la mission d’information sénatoriale sur le sujet de l’euro numérique. La protection contre les cyberattaques, qui pourraient déstabiliser le système financier européen, est essentielle. Ainsi, des mesures complémentaires de sécurité sont recommandées pour prévenir les attaques et garantir la confiance dans cette nouvelle forme de monnaie.

Enfin, l’adoption de l’euro numérique est aussi une question de souveraineté économique. Actuellement, les systèmes de paiement numériques sont largement dominés par des acteurs non européens, notamment les géants américains Visa et Mastercard. L’euro numérique offrirait une alternative européenne robuste, réduisant la dépendance aux solutions de paiement extra-européennes. Cependant, la mission sénatoriale note que les citoyens voient encore difficilement l’intérêt d’une telle solution, alors qu’ils disposent déjà de nombreuses options de paiement numérique.

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Journaliste de formation, Anton écrit des articles sur le changement climatique, la pollution, les énergies, les transports, ainsi que sur les animaux et la...

1 commentaire Donnez votre avis
  1. Attention derrière cela c’est un hold up de nos données de notre liberté car tous achats sera traçable . Actuellement par vos banques là se sera au niveau de Bruxelle. Pourquoi cette nécessite de passer par dessus nos banques ? Ou est l’arnaque ? quel coût par opération d’achat ? Si crack boursier ou …compte courant bloqué direct et ou vidé. Pour moi c’est non.

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