Alors que les Tarentes de Maurétanie conquièrent le sud de la France, des chercheurs de Toulouse (Haute-Garonne) ont lancé une opération de « science participative » afin de cartographier l’implantation de cette espèce de gecko.
Une vaste opération de geckolocalisation
Ils aiment les températures élevées, la chaleur dégagée par les aménagements urbains. On peut les voir la nuit chasser les insectes dans la lumière des lampadaires. Eux, ce sont les Tarentes de Maurétanie, de gros lézards aux pattes ventouses, que l’on croise de plus en plus dans le sud de la France. Bordeaux, Lyon, Toulouse… L’espèce semble se plaire dans le sud de la France.
C’est pourquoi des chercheurs toulousains ont lancé une vaste opération de Geckolocalisation, appelant les citoyens à signaler la présence de ces lézards. Ces scientifiques du laboratoire Évolution et diversité biologique (EDB – CNRS, IRD, Université Toulouse III – Paul Sabatier), associés à la Société herpétologique de France (SHF), proposent à chaque citoyen de contribuer à répertorier la présence de ces geckos à travers la France, afin de projeter l’expansion de ce reptile protégé.
Une espèce en pleine expansion
« La Tarente de Maurétanie, Tarentola mauritanica (Linnaeus, 1758), est une espèce de gecko très commune du bassin méditerranéen, explique-t-on sur le site dédié à la geckolocalisation. On peut souvent apercevoir les Tarentes accrochées aux murs grâce à leurs orteils particuliers qui ressemblent à des ventouses. Elles chassent activement de petits invertébrés et, tout comme les caméléons, elles peuvent complètement et rapidement changer de couleur, passant du clair au foncé selon leur besoin ».
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En à peine deux mois, près de 3.000 personnes ont déjà contribué à la plateforme mise en ligne il y a deux mois de cela. « En France, l’espèce semble être en pleine expansion et devient même très commune dans les régions en dehors du bassin méditerranéen, expliquent les chercheurs. Cependant, elle reste encore peu étudiée, et on ne connaît pas les causes de cette expansion récente. La Tarente de Maurétanie pourrait-elle être une espèce indicatrice des changements climatiques ? » À chacun de contribuer à en cartographier la présence.
Illustration bannière : Un lézard gecko, la Tarente de Maurétanie – © Marek R. Swadzba
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j’en ai trouvé un à Barjac, au nord du Gard !
la première fois que je l’ai vu, c’était dans mon garage… il faisait sombre, je n’étais pas certain mais ce lézard me semblait différent de ceux de la région. Et ce matin je l’ai vu au grand jour, forcé… J’arrosais, il a fui