Depuis le mois de juillet, le Liban croule littéralement sous les déchets. En effet, Beyrouth rencontre une véritable crise des déchets. Celle-ci survient en plein été et malheureusement les responsables ne trouvent pas de solution définitive. En effet, il est impossible pour eux de trouver un terrain disponible dans la capitale.
Une crise des déchets insupportables pour la population libanaise
La cause principale de cette crise concerne la décharge de Naameh, la plus grande du Liban, elle contient tous les déchets de Beyrouth et la région du Mont-Liban. Celle-ci est totalement saturée, normalement prévue pour recevoir deux millions de tonnes de déchets, la structure accueille actuellement plus de 15 millions de tonnes.
Une situation insupportable pour les habitants qui, excédés par les odeurs insupportables, ont décidé de bloquer l’accès au site depuis le 17 juillet. Cette fermeture du site a provoqué un arrêt total du ramassage des poubelles. De plus, la société privée de ramassage des ordures, Sukleen, qui a le monopole au Liban vient de terminer son contrat, sans renouvellement.
Le gouvernement libanais avait promis à la population la création d’une nouvelle décharge le 17 juillet. Hélas, cette promesse n’a pas été tenue et des manifestations ont été organisées par la population pour faire entendre son mécontentement. En quelques jours, les manifestants ont incendié des centaines de bacs servant à récolter les déchets.
Des solutions pour éradiquer cette crise nationale
Alors que la population n’arrive plus à supporter cette situation, certaines personnes sont même obligées de porter des masques filtrant l’air. Des ébauches de solutions ont émergé et cela grâce à Internet. Depuis le mardi 28 juillet, les habitants de Beyrouth peuvent utiliser l’application Uber, application proposant des voitures de tourisme avec chauffeur, pour leur venir en aide et se débarrasser de leurs ordures.
Le fonctionnement est simple : chaque personne disposant de cette application peut choisir une option de recyclage disponible entre 15 heures et 20 heures et tout cela gratuitement. Des fourgons vont alors se déplacer pour ramasser les déchets et les emmenés dans des centres de recyclage Arcenciel, une entreprise de développement et de préservation.
Cette solution a été très vite prisée par les habitants submergés par leurs déchets. Sebastien Wakim, le directeur général d’Uber, a incité les habitants et participants de cette opération à continuer d’utiliser les services d’Arcenciel pour recycler et garder la ville propre.
Lors d’une interview accordée au journal libanais anglophone The Daily Star(1), le maire de la ville d’Arsal, Ali Hujeiri, a déclaré que sa ville pouvait accueillir les ordures de Beyrouth et du Mont-Liban, estimant que les revenus générés pouvaient être bénéfiques pour sa ville et ainsi la développer.
Le service de ramassage des ordures a repris son activité depuis dimanche 26 juillet dans la capitale, après que les responsables municipaux ont trouvé un endroit pour entreposer provisoirement les déchets – cet endroit reste malgré tout inconnu.
Vous parlez de la population Lybienne au lieu de la population Libanaise.