Santé des femmes : y aurait-il un lien entre stérilet et dépression ?

Selon une note récente de l’Agence nationale de sécurité du médicament, les stérilets hormonaux auraient une influence sur les tendances dépressives.

Rédigé par Paul Malo, le 26 Feb 2023, à 17 h 35 min
Santé des femmes : y aurait-il un lien entre stérilet et dépression ?
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Les stérilets contenant le plus d’hormone présenteraient davantage de risque de troubles dépressifs. C’est ce que vient de signaler l’ASNM, dans une note publiée mi février(1).

Un signal pour les femmes

En effet, comme le souligne l’Agence, « même si c’est un effet possible mentionné sur la notice, les femmes qui sont porteuses d’un stérilet hormonal ne font pas forcément le lien entre une possible baisse de moral et leur mode de contraception. » Pourtant, il s’avère bien que les femmes utilisant des stérilets hormonaux présentent 10 % de risque en plus de développer un syndrome dépressif.

Pour autant, les 300.000 femmes nouvellement concernées chaque année par la pose d’un stérilet hormonal ne doivent pas s’inquiéter, assure l’ASNM. Un risque faible et qui reste à préciser. Il faut y voir « un nouveau signal qui mérite d’être connu des femmes ». En cas d’inquiétude, il ne faut pas hésiter à en parler à son médecin.

Un risque très légèrement augmenté

Le stérilet fortement dosé en hormones, le lévonorgestrel, représente les deux tiers des stérilets hormonaux utilisés à l’heure actuelle en France. Or selon la vaste étude épidémiologique française étudiant le liens entre type de stérilet utilisé et consommation d’antidépresseurs, le risque est bien légèrement accru si le stérilet est fortement dosé en hormones.

lien entre stérilet et dépression

En se fondant sur les données de remboursement de l’Assurance Maladie (SNDS), les femmes porteuses d’un DIU (dispositif intra-utérin) avec un dosage plus élevé en lévonorgestrel (52 mg) ont un risque très légèrement augmenté d’utilisation d’antidépresseurs dans les deux années suivant la pose, comparé à un DIU moins dosé en progestatif.

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Une première étude probante

C’est la première fois qu’une étude montre un risque de troubles dépressifs dépendant de la dose de lévonorgestrel contenue dans le DIU. En revanche, cette étude n’a pas montré d’augmentation du recours aux anxiolytiques ou hypnotiques. Tous les DIU hormonaux (ou stérilets hormonaux) contenant du lévonorgestrel sont potentiellement concernés par ce risque.

En cas de sensation de changements d’humeur et de survenue de symptômes dépressifs, y compris en début de traitement, il est bien sûr conseillé aux femmes de contacter leur médecin généraliste, gynécologue, sage-femme, ou pharmacien.

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1 commentaire Donnez votre avis
  1. J’y crois dur comme fer. Car porter un stérilet, pour l’inconscient, revient à comprendre « stérile est ». Et une femme, même ssi elle souhaite ne pas tomber enceinte trop souvent, a encore mmoins envie « d’être stérile ». C’est ainsi que je l’ai compris lorsque cette solutioon m’a été proposée et que je m’y suis opposée avec force. N’oublions jamais notre inconscient…

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