Les vacances d’été arrivent, mais l’inflation persiste. Cette année, les tarifs des billets de train et d’avion continuent de grimper de manière alarmante : une augmentation de 5 % pour les voyages ferroviaires et de 25 % pour les voyages aériens, selon le comparateur de prix Liligo. Les denrées alimentaires ne font malheureusement pas exception à cette tendance à la hausse. Une situation qui ne s’arrangera vraisemblablement pas avant la fin de l’année 2023, selon les perspectives économiques de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). Des fluctuations comprises entre 5,5 % et 6,5 % de hausse des prix sont encore attendues cette année, avant de, peut-être, descendre à 3 % fin 2024.
Une inflation qui entraîne mécaniquement une baisse du pouvoir d’achat des ménages de l’ordre de 1,2 % en moyenne, entre 2022 et 2024, selon les projections de l’OFCE. Car l’augmentation des salaires nominaux n’est pas suffisante pour compenser la hausse de l’indice des prix à la consommation. Malgré les mesures fiscales mises en place par le gouvernement, telles que la réduction de la taxe d’habitation ou la suppression de la redevance audiovisuelle, le budget des Français est en berne. Conséquence : les ménages réduisent leur consommation et leurs investissements pour faire face à cette baisse de pouvoir d’achat.
Malgré l’inflation, les Français continuent de partir en vacances
Un seul secteur semble résister à cette tendance : le tourisme. Faut-il y voir la preuve de la nécessité de se changer les idées dans un contexte particulièrement morose ? Malgré l’inflation, les Français semblent en effet toujours enclins à partir. Au cours des trois derniers mois (qui incluent les vacances de Pâques), les réservations affichent une progression de 7 % par rapport à 2022. Quant aux seules vacances de février, elles enregistrent même une hausse de 11,5 %. En janvier 2023, le taux d’occupation a atteint 55 %, progressant ainsi de 17 % par rapport à janvier 2022. Au cours de ce même mois, le RevPAR (le revenu par chambre disponible pour les hôteliers), a augmenté de 10 % par rapport à 2022 et de 12 % par rapport à 2019. Il semblerait donc que les Français aient décidé de préserver leurs vacances, coûte que coûte.
Selon une étude Ipsos, 15 % des Français prévoient toutefois de dépenser moins d’argent pour leurs vacances cette année par rapport aux années précédentes. En 2023, les vacanciers comptent dépenser en moyenne 1705 euros pour leurs frais de transport et d’hébergement. Un montant qui varie en fonction de l’âge, avec 1548 euros pour les jeunes de 18 à 34 ans et 1920 euros pour les personnes âgées de 55 à 75 ans.
L’étude révèle également que 24 % des Français prévoient de partir en famille ou entre amis afin de partager les coûts, tandis que 17 % ont déjà réservé leurs vacances d’été pour bénéficier des offres de réservation anticipée. En parallèle, 28 % des personnes interrogées, qu’elles vivent seules ou en couple, préfèrent réserver à la dernière minute pour profiter d’offres promotionnelles susceptibles d’être plus intéressantes.
Qu’en est-il de votre côté ? L’inflation a-t-elle mis un coup d’arrêt à vos projets vacanciers ou bien avez-vous quand même prévu de voyager ? La hausse des prix vous contraint-elle toutefois à revoir à la baisse vos ambitions touristiques ? Nous vous laissons la parole dans notre sondage hebdomadaire.
En 2023, devez-vous renoncer à vos vacances à cause de l'inflation ?
pas de problème, je ne pars jamais en vacances et c’est bien comme ça !