Lorsqu’un bébé pleure, les femmes et les hommes ne l’entendent pas de la même manière. Les femmes activent, quelle que soit leur culture, des zones spécifiques de leur cerveau pour calmer l’enfant.
La réalité biologique de l’instinct maternel
Jusqu’à présent l’instinct maternel relevait plus du concept que d’une réalité biologique. Les choses pourraient changer car une étude menée par des scientifiques américains vient de se pencher sur cette question particulière. Depuis le 23 octobre, date de publication de l’étude dans les Comptes rendus de l’Académie américaine des sciences (PNAS), nous savons que l’instinct maternel est « visible » dans le cerveau des mamans.
Les chercheurs des Instituts nationaux américains de la santé (NIH) ont procédé à une vaste étude : près de 700 femmes, mamans depuis cinq mois et issues de onze pays différents (Argentine, Belgique, Brésil, Cameroun, France, Kenya, Israël, Italie, Japon, Corée du Sud et États-Unis) se sont portées volontaires pour suivre plusieurs IRM (imagerie par résonance magnétique). Les résultats sont parlants : certaines zones du cerveau, toujours les mêmes, s’activent lorsque le bébé pleure.
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Que se passe-t-il dans le cerveau de la maman ?
« Ces résultats laissent penser que les réponses des mères aux pleurs de leur bébé sont bien programmées dans le cerveau et communes à l’ensemble des cultures« , résument les chercheurs. Plus concrètement, lorsque son bébé pleure, la mère aura tendance à se lever pour lui parler et le réconforter. Pourquoi toujours ce même réflexe ?
C’est une région cérébrale liée à l’intention de se déplacer et de parler, ainsi que des zones frontales du cerveau impliquées dans le langage et la capacité de parler et d’interpréter des sons qui sont activées lorsqu’une mère entend les pleurs de son bébé. Une réalité partagée par des milliards de mamans du monde entier, de jour comme de nuit, pour calmer leur enfant.
Illustration bannière : Une maman et sa fille – © Cookie Studio
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