Les perturbateurs endocriniens sont partout : dans les aliments, bien évidemment, mais également dans des jouets et des produits de tous les jours. Leurs effets sur la santé sont connus, mais encore étudiés car incertains, et sont mauvais. Les industriels devront donc faire preuve de transparence pour que le consommateur puisse choisir en toute connaissance de cause.
Une liste disponible à tous, mais pas sur les produits concernés
Mercredi 25 août 2021, au Journal officiel, un nouveau décret est paru concernant les perturbateurs endocriniens : les industriels qui en utilisent devront faire preuve de la plus grande transparence et établir une liste qui sera mise à la disposition du public dès 2022.
Les substances que l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation de l’environnement et du travail (Anses) estime être des perturbateurs endocriniens, que ce fait soit « avéré » ou simplement « suspecté » sont concernés.
La liste ne sera toutefois pas présente directement sur le produit, ce que n’oblige pas la loi, mais devra être proposée sur Internet en libre accès ainsi qu’en « Open Data ». Mais c’est un bon début, car l’obligation de l’open data pourra permettre une utilisation tierce facile, ce qui sans aucun doute donnera lieu au développement de sites Internet ou applications.
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Vers une consommation plus protectrice de la santé ?
Les applications ou sites Internet pourront en effet utiliser la liste pour développer des solutions permettant aux consommateurs de connaître immédiatement la présence de perturbateurs endocriniens dans les produits qu’ils achètent. Un peu comme les applications permettant de connaître les qualités nutritives réelles d’un aliment, dont le succès est croissant depuis quelques années.
Ce choix ainsi donné aux consommateur pourrait, à terme, contraindre les industriels à changer leurs habitudes : un produit contenant beaucoup de perturbateurs endocriniens, et étant potentiellement néfaste pour la santé, verra ses ventes chuter.
L’ensemble de l’industrie a donc tout intérêt à limiter voire à supprimer ces substances car il ne fait aucun doute que les consommateurs seront de plus en plus regardants.