Les « listes rouges » sont publiées au niveau régional, national ou international en fonction des informations de terrain qui sont disponibles. Si ces informations manquent encore énormément – surtout du fait que personne ne veut trouver d’argent pour réaliser les études de terrains nécessaires à leur collecte, nous avons cependant de plus en plus de données qui nous permettent de connaître l’état de la Nature et notamment de nos écosystèmes. Ce qui permet de dresser une liste rouge des écosystèmes, après celle, mieux connue, des espèces.
Liste rouge des écosystèmes – Des espèces aux milieux
L’Union Internationale de la Conservation de la Nature (UICN) est un organisme international reconnu de tous et éditant autant les listes rouges des espèces (faune et flore) que les protocoles standardisés les plus efficaces pour réaliser ce genre de classement.
Grâce à l’UICN que nous savons que sur les 105.732 espèces étudiées pour leur état de santé, 28.338 sont classées menacées au niveau mondial…
Mais l’état de santé de la Nature et donc de la biodiversité ne pouvait pas se contenter de prendre les espèces une par une sans prendre également en considération les interactions (nombreuses) entre elles et notamment entre le règne animal et végétal.
Pour être plus cohérent et plus précis, chose dont nous avons cruellement et rapidement besoin en matière de protection de l’environnement, le travail a donc été lancé que de considérer l’état de santé des écosystèmes dans leur ensemble à travers une « liste rouge des écosystèmes ».
Des objectifs de définitions de problématiques
Se basant sur des critères pointus, reconnus et précis, à l’instar de la liste rouge des espèces, cette liste rouge des écosystèmes permet de définir quel est l’état de viabilité d’un milieu étudié et de classifier le risque qui pèse sur lui que de s’effondrer :
Une telle classification, comme cela est désormais le cas pour les espèces quand elles sont prises à part les unes des autres, permet alors de mieux se projeter en matière de délais d’action, d’importance des interventions ou encore de prise en compte des risques.
Au niveau français
La France est pourvue d’une énorme diversité d’écosystèmes terrestres, marins et d’eau douce notamment du fait de ses territoires d’outre-mer. Le pays possède la deuxième surface maritime mondiale après les États-Unis… Avec cette diversité vient donc la responsabilité.
Les travaux d’élaboration de la liste rouge nationale des écosystèmes ont ainsi débuté en 2012 dans l’Hexagone et se poursuivent aujourd’hui encore, même si les informations sont de plus en plus nombreuses.
Ce nouvel outil d’analyse de données alimente et alimentera encore plus à l’avenir nos politiques publiques qu’elles soient d’aménagement du territoire, de conservation de ressources naturelles, de gestion des espaces naturelles ou encore des tous les travaux de mesures compensatoires dans le cas de milieux détruits ou dégradés.
Tout cela dans le but de mieux gérer les ressources finies de notre planète !
Pour en savoir plus et consulter la liste rouge des écosystèmes français, rendez-vous sur le site de l’UICN France