Passer des vacances en camping est généralement synonyme de détente, d’amusement et de souvenirs inoubliables. Cependant, il peut arriver que des désagréments surviennent tels que des problèmes avec les installations, des conflits avec les voisins de camping ou des facturations incorrectes. Voici quelques conseils pour vous aider à gérer les situations difficiles tout en préservant l’harmonie de vos vacances en plein air.
En cas de séjour écourté
Il n’y a pas que les camping-cars qui aient la cote. Le camping tout court également. Les 7.500 campings du pays ont ainsi enregistré la bagatelle de 63 millions de réservations pour cette saison 2023. Mais si séjourner au camping peut être le paradis, ce paradis n’est pas pour autant toujours dépourvu de grands et petits soucis.
Alors, que faire si cela ne se passe pas si bien que cela ? Tout dépend des circonstances. En ces temps de météo capricieuse, il se peut que les critères de location ne soient pas respectés à la lettre. Qu’il s’agisse d’incendie et d’inondation, tout dépend de la gravité des faits. En cas de catastrophe naturelle avérée, si votre séjour a dû être écourté, il devra vous être remboursé au prorata temporis par le propriétaire. Un remboursement en principe géré par sa compagnie d’assurance.
Et en cas d’annulation ?
Et si vous décidez d’annuler au vu des conditions météo ? Attention, si c’est de votre fait, vous ne serez a priori pas remboursé, sauf à avoir pensé à souscrire une assurance annulation. Veillez à relire les clauses de votre contrat. Votre carte bancaire peut aussi se révéler utile : si vous vous en êtes servi pour régler votre séjour, votre assurance habitation multirisque couvrira d’éventuels bien endommagés. À vous de veiller les lister et à conserver les justificatifs quant à leur valeur.
Et si, tout simplement, les promesses de l’établissement ne sont pas tenues ? Hébergement trop petit, espaces loisirs inaccessibles… Tentez une négociation à l’amiable pour obtenir une compensation financière. Si la location n’est pas fidèle à l’annonce, et si le propriétaire du camping refuse de donner suite à vos demandes ? Dans ce cas, constituez-vous un dossier rassemblant tant l’état des lieux d’entrée que les caractéristiques du logement et les différences relevées. N’hésitez pas à faire captures d’écran et photos pour prouver vos dires le moment venu.
Résoudre un litige avec un professionnel du tourisme
Contactez la FFCC (Fédération des campeurs, caravaniers et camping-caristes)
Saisissez le médiateur
Depuis la publication du décret n° 2015-1382 du 30 octobre 2015, tout professionnel est dans l’obligation de proposer à ses clients le recours gratuit à un médiateur de la consommation, en plus de son service interne de gestion des réclamations. Vous pouvez donc saisir le médiateur du lieu dont dépend le camping. Il lui reviendra d’étudier les faits et de tenter de trouver une solution satisfaisant les deux parties. En général, un formulaire de réclamation peut être rempli en ligne. Un avis doit être rendu dans les trois mois suivant votre demande. Le cas échéant, demandez le contact au gérant du camping. S’il ne vous le transmet pas, il risque une amende de 15.000 €.
Si vous souhaitez donner un peu plus de poids à votre réclamation, vous pouvez également signaler le camping concerné sur la plateforme signal.conso.gouv.fr. En cas de pratique commerciale trompeuse, d’écart trop grand entre la réalité et les promesses faites, le professionnel risque une amende pouvant aller jusqu’à 300.000 € et deux ans d’emprisonnement, selon l’article L 132.2 du code de la consommation.
Toujours garder à l’esprit que la communication et la résolution amiable sont souvent les meilleures approches pour résoudre un litige et éviter des complications juridiques plus importantes.
Lire aussi
