Livre papier vs livre numérique : lequel est le plus écolo ?

Même si la lecture sur support numérique reste marginale en France, elle grignote peu à peu des parts de marché. Outre le côté pratique du livre dématérialisé, les pro e-books avancent souvent l’argument d’une consommation du livre plus verte. Qu’en est-il réellement ? Le livre électronique est-il plus écolo que son homologue en papier ?

Rédigé par , le 2 Jul 2015, à 19 h 30 min
Livre papier vs livre numérique : lequel est le plus écolo ?
Précédent
Suivant

Le livre numérique ne représente aujourd’hui que 6.4 % des ventes de livres dans l’Hexagone, un chiffre toutefois en constante augmentation. Avançant l’argument de la dématérialisation des biens culturels, comme à une époque le MP3 a pu ringardiser nos CD, le livre numérique se targue de réduire les besoins en papier, et donc d’aider à la lutte contre la déforestation. Mais est-ce aussi simple que cela ? Le livre numérique est-il vraiment plus bénéfique d’un point de vue environnemental que son ancêtre papier ? Et si le match était décidé selon le papier utilisé ?

Le marché du livre numérique dans le monde(8)

Outre-atlantique, le livre numérique a déjà fait ses preuves. Sur le marché du livre, l’e-book aux Etats-Unis est passé de 0,6 % des parts de marché en 2008 à 27 % aujourd’hui. Le n°1 du marché de l’e-book aux Etats-Unis est Amazon, qui capte 70 % des utilisateurs avec son Kindle Store. La librairie virtuelle propose plus d’un million de titres.

Les Britanniques sont les autres grands « e-lecteurs » dans le monde, avec une part de marché de 15 % en 2013. Ceci s’explique certainement par une offre de titres en anglais très large.

ebook-liseuse-livre-numerique-electronique-2

En France, même si le taux de lecture de livres numériques progresse doucement – 15 % des Français ont déjà lu un livre numérique en 2014 (contre 5 % en septembre 2009 – source SNE) – la consommation d’e-books reste marginale. De plus, les Français paraissent peu enclins à payer pour un livre dématérialisé. Le baromètre GFK indiquait dernièrement que 47 % des Français étaient de petits acheteurs(2).

Le livre numérique est-il vraiment meilleur pour l’environnement ?

Si on s’attache au fait qu’un e-book ne nécessite ni bois, ni transport, on peut s’attendre à ce que son empreinte écologique soit bien inférieure à celle de son homologue en papier. A l’inverse, en terme de production, on s’accorde à penser que la fabrication d’une liseuse numérique comme un Kindle par exemple coûte bien plus cher à l’environnement que l’impression d’un seul livre papier.

Pourtant, parce que l’on n’achète qu’une seule fois une liseuse numérique pour y stocker quantité de livres électroniques, jusqu’à 400 selon les modèles, et que l’on achète plusieurs unités de livres en papier par an – 16 livres par an et par Français environ -, la balance devrait pencher du côté de la version numérique.

Alors concrètement, combien coûtent les livres papiers et les livres numériques en termes écologiques ?

Lire la page suivante : L’empreinte carbone des livres



Je fais partie de ce qu’on appelle désormais les « slasheurs » : je suis rédactrice / sophrologue / et j’enseigne le français comme langue...

42 commentaires Donnez votre avis
  1. Grande lectrice papier (achats, échanges, biblis), à 77 ans les livres pèsent lourd dans une valise ! Alors : liseuse pour le train et les séjours hors maison (Ex : CHU la nuit ! sans gêner la voisine de chambre)

  2. article très intéressant. Mais comment savoir si un livre que l’on achète est en papier recyclé ou pas ? Y a -t-il un logo ? Sue les poches par exemple, je n’en vois pas….

  3. *** commentaire modéré ***

  4. Les livres papiers aussi ont une durée de vie limitée! il faudrait qu’il existe plus de livres papiers recyclables ou que les tablettes ne contiennent pas autant de produits dangereux… j’utilise kindle car je lis en anglais (j’ai un dico ainsi que le livre en audio (bon pour se rappeler la prononciation!), c’est aussi super pratique quand on vit dans un studio (dont pas la place de stocker des livres)…enfin, avoir la culture littéraire à porter de la main, je ne peux rien voir de mal là dedans…

    • de plus on se fait trés bien à l’écran, moi aussi j’avais peur que le livre en papier me manque mais pas du tout…le kindle est en noir et blanc, moins lourd que certains livres et parfois meilleur pour les yeux vu qu’on peut choisir le format…à la place d’acheter des ipads avec plein de gadgets inutiles, acheter un kindle!! je vous le conseille!!

  5. arrêtez de pourrir ce site, voyons un peu de respect ces gens ont du mérite pour ce site et je les encourage à continuer dans leurs projets miticuleux et les ptites m….. arrêtez franchement vous n’êtes pas très intellectuels. Et les ventes de chiens on ne les fais pas la berlin jsais pas quoi!
    (gustavo-polo du 86)

  6. Alors je trouve que dugland et dugay qui sont a mon avis les memes personnes ne sont pas très évolués et je trouve que les livres papiers sont aussi pourris que les livres électroniques et ce site est archi pourri et si vous avez des clebs donner les moi je les revends!
    Berlinzer.

  7. C’est plus que POURRI! fils de livre ecolo

  8. je trouve que les commentaire de dugay et dugland ne sont pas très évolués mais je suis d’accord avec l’expression que c’est très pourri il y a des idées pourri dans ce site de m….

  9. ???????pourri?tres pourri

  10. ???????pourri?

  11. Hum eh bien moi moi je trouve les ebook fort pratique, ça m a permis de relire plus aisément car passer une heure dans les rayon pour trouver des bouquins qui finiront par prendre la poussière dans ma bibliotheque, très peu pour moi. La au moins j ai mes livres tout le temps a dispo dans mon tel. Mais bon je ne condamne pas pour autant le support papier ça serait comme condamner le theatre vis a vis du cinema, chacun ses préférences.

  12. Bonjour,

    Outre l’aspect écologique, je ne peux oublier le plaisir de tenir en main un livre papier. Le numérique n’intéresse que la vue. Que dire de trois de nos cinq sens, le toucher et l’odorat et l’ouie que le livre papier réveille ?
    Caresser le cartonnage lisse ou grainé, tourner les pages et entendre le papier crisser sous les doigts. Humer l’odeur spécifique du velin et de l’encre, sont des plaisirs que ne peut procurer le livre numérique.
    Que devient le crayon à papier qui couche sur les pages quelques annotations personnelles, gommées, raturées, réécrites ? Le livre papier est un objet vivant.
    Je ne peux envisager de lire un livre numérique, chaque soir, allongée dans mon lit, alors que je travaille toute la journée sur ordinateur. Il est magique le moment, où avant le sommeil, je prend en main mon livre papier. Dès son contact, je laisse mes soucis de côté et je m’amalgame à cet objet qui va me plonger dans une autre vie, dans un autre lieu vider mon esprit et m’entraîner dans des hustoires extraordinaires ou dans des réflexions inhabituelles. Seul, le livre papier par le contact peau à peau me permet de m’évader, de me ressourcer, de me questionner et de découvrir. Il me parait impensable de ne plus connaître ce vrai plaisir que nous procure le livre papier. Je reste une inconditionnelle et pourtant je ne renie pas les facilités que nous procurent les nouveautés technologiques.
    Le LIVRE sera toujours, pour moi, un compagnon vivant et intime… en PAPIER!

  13. Votre article est très intéressant, mais dans le calcul de l’impact environnemental du livre numérique, il me semble qu’il faut prendre également en considération le système de distribution via internet et de stockage sur des serveurs. Tous ces systèmes qui utilisent de la matière première pour leur fabrication, de l’ énergie pour leur fonctionnement et qui impactent l’ environnement lors de leur fin de vie …
    Ceci renforce encore l’ attrait du livre papier.

  14. Merci pour cet article.
    La démonstration s’est faite dans un usage unique (le livre) mais quid de la presse magazine et des journaux ?
    Pourquoi n’ont ils pas été pris en compte sachant que leurs empreintes est autrement plus importantes ?
    Pour que la démonstration soit complète il faudrait également prendre en compte l’ensemble des usages. Dans un prochain article peut être…
    Bien à vous

  15. Certes, la production du livre papier a un impact écologique supérieur. Mais une fois édité, il ne coûte plus rien. Il peut être lu des milliers de fois sans rien consommer. Par contre, le livre numérique nécessite de l’énergie (car on utilise une tablette qui consomme de l’énergie) à chaque lecture. Alors le bilan ?

  16. C’est une question importante de savoir lequel est le plus écolo du livre en papier et du livre numérique.
    J’ai du mal à m’ntéresser àce sujet car je crois bien être incurable. pour moi jamais un écran froid ne remplacera le papier, son toucher, sa sensualité, la possibilité d’écrire dans les marges, de souligner, de plier cet objet. Je crains bien de ne jamais arriver à changer ma méthode de lecture. Honte sur moi peut-être…

  17. Un bon moyen de lire écolo est de s’inscrire dans une bibliothèque, médiathèque, ou les livres sont partagés par les usagers….

    • Bien raisonné. votre réflexion me semble rejoindre toutes les « petites » idées pleines de bon sens que l’on aurait intérêt à prendre en compte Je crois que si l’on retrouvait le simple bon sens on ferait avancer très vite la protection de la Planète et des Terriens. Merci de l’avoir écrit.
      Un gros travail à effectuer : recenser pour les copier les idées comme la vôtre qui jaillissent partout en ce moment .

  18. Ce genre de calcul est trompeur parce que trop ‘scientifique’ ou rationnel comme vous voulez. Par définition, il ne tient compte que des éléments qui lui conviennent.
    Regardez bien ce qui se fait comme romans, ceux que les éditeurs regrettent, et dites-moi si leur fameuse durée de vie illimitée ne serait pas plutôt de quelques heures, et je suis généreux.
    J’ai quand-même fait l’acquisition d’un Kindle DX: pour acheter des livres ? Bien sûr que non. Mais pour éviter d’imprimer la documentation que je lis quotidiennement. Parce que là, l’encre et le papier, je vous raconte pas.
    Et qu’a dit l’Ademe à propos de l’extraction des gaz de schiste ? Fermer le robinet quand on se lave les dents ?
    Quant à la dangereuse pollution, elle ne doit pas être pire que celle des ampoules basse conso si prônée, n’est-ce pas ?
    Tout dépend évidemment de qui y gagne….
    L’obsolescence programmée est un délit commercial. (je pense même que le code du commerce le prévoit, suis pas sûr) rien à voir dans les calculs.
    Ce n’est pas le papier qui pose problème, mais la mauvaise gestion des forêts et des plantes à papier. On sait ça.
    Ce qui est fallacieux, c’est de poser un choix entre liseuse et papier. C’est ajouter aux choix manipulatoires dont on nous inonde.
    L’industrie de l’imprimerie a beaucoup souffert du passage au numérique, depuis déjà plusieurs années. Qu’ont-ils fait ? Une surenchère de tape à l’œil tout est glossy, couché, en relief et j’en passe. Durée de vie des revues de luxe ? Eh oui, la fiscalité oblige à forcer sur les marges, pas à faires des économies de quoi que ce soit.
    Quant au Tiers-monde, vaudrait mieux qu’on leur envoie des liseuses avec ce que ça représente de source de connaissances pratiquement sans frais, plutôt que cette masse de déchets, médicaments interdits, rebuts et j’en passe.
    Loin de moi l’idée de faire l’apologie des liseuses. C’est un pis aller qu’on nous impose, tout comme la musique enregistrée, l’automobile, l’eau en bouteille, les sacs plastiques, etc. Gardons l’imprimerie et la reliure, qui ne sont pas des industries mais un artisanat noble pour ce qu’elles sont faites: de bon textes dans de beaux livres.
    Toute la doc et littérature éphémère peut passer en numérique. Et il y en a ! A commencer par la presse quotidienne avec ce que ça représente de gaspillage de papier et d’encre.

  19. Ayant travaillé dans l’édition pendant 35 ans, je tiens à apporter certaines précisions au sujet de la fabrication du papier:
    -En Europe, la pâte à papier est faite avec les déchets de l’industrie du bois et les éclaircissements faits dans les forêts pour assurer le bon développement de celle-ci, ainsi que de coupes dans des forêts gérées (voir le site de la COPACEL qui vous explique tout cela en vidéo
    -l’ADEME explique sur son site (http://www2.ademe.fr/servlet/KBaseShow?sort=-1&cid=22284&m=3&catid=22467):
    « CHIFFRE CLE
    Aujourd’hui, on estime que 17 % du bois utilisé pour la fabrication du papier (hors Europe) provient encore de forêts vierges. »
    Cherchez qui sont les mauvais élèves (à peu près tout le monde sauf l’Europe)
    -Recycler le papier, c’est très bien, si les produits utilisés pour le désencrage et le blanchiment de la pâte sont eux aussi recyclés, ce qui n’est pas le cas partout
    -La forêt française accroit sa superficie de 50 000 Ha par an
    Pour ma part, je lis une cinquantaine de livres par an et je n’envisage même pas de me priver du contact charnel avec le livre papier, qui lui a une durée de vie bien plus grande que ces livres informatiques qui finiront dans le meilleur des cas recyclés dans des pays pauvres, et dans le pire des cas enterrés dans ces mêmes pays, comme tous nos vieux écrans d’ordinateurs.

  20. La fabrication, l’utilisation et le fait de devoir recharger ces fameuses liseuses en font des armes de destruction massive « culturelles ». Je ne parle même pas de l’obsolescence programmée de la machine.

    Entre un support millénaire et ces gadgets électroniques, le choix est vite fait.

Moi aussi je donne mon avis