Les lobbies de l’agro-alimentaire sont puissants et capables d’influencer certaines grandes décisions qui doivent être prises en faveur de la santé. C’est le cas de l’ILSI, financé par de grands noms tels que Coca-Cola, McDonald ou encore Danone.
L’ILSI, un institut financé par Mc Donald’s, Coca-Cola, Danone et bien d’autres
La semaine de grève lancée par Boycott citoyen qui appelait à ne plus rien consommer vient de s’achever. Elle a été lancée en réaction contre les pouvoirs publics et les lobbies. Ces derniers ont d’ailleurs un important pouvoir et sont même capables d’infiltrer les plus grandes institutions spécialisées dans la santé publique.
C’est notamment le cas l’Organisation Mondiale de la Santé. Sa directrice générale de 2007 à 2017, Margaret Chan aurait été influencée par Alex Malaspina, qui a fondé l’ILSI, l’Institut international pour les sciences de la vie en 1978. Très puissant, cet institut est en effet financé par des géants de l’agro-alimentaires dont Pepsi, Coca-Cola, Nestlé ou encore Mc Donald’s.
Un lobby qui a beaucoup de pouvoir
Dans un article publié le 28 septembre 2019, Ouest-France explique le pouvoir de l’ILSI, un riche lobby agro-alimentaire. Ce dernier a infiltré plusieurs organismes de santé, notamment en Inde où 14,4 millions d’adultes sont obèses.
C’est ainsi que, grâce à la présence du docteur Boindala Sesikeran, administrateur de l’ILSI et membre du comité d’experts en charge de mettre en place le Nutriscore indien, la mise en place du système de notation n’a pas pu se faire. Une affaire qui arrange bien Coca-Cola, Mc Donald et consorts…
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Un manque de transparence
Accusé de conflit d’intérêts, l’organisation s’est défendue : « En aucun cas, l’ILSI ne protège le secteur de la politique et des lois défavorables » rapportent nos confrères du New-York Times. Le docteur Boindala Sesikeran a quant à lui refusé toute demande d’interview.
Pourtant, des voix s’élèvent et certains grands noms de l’agro-alimentaire ont préféré se retirer de l’ILSI. C’est le cas du fabricant de bonbons Mars qui accuse l’institut de manquer de transparence en particulier en ce qui concerne ses études scientifiques.