Le Parlement étudie, en ce début d’année 2021, une loi très attendue par les défenseurs des droits des animaux et les écologistes : la loi sur le bien-être animal. Elle vise à améliorer la protection des animaux domestiques ainsi que la fin progressive des animaux dans les parcs d’attractions ou encore les cirques. Mais Hélène Thouy, fondatrice du Parti animaliste, regrette deux grandes absentes au débat : la question de la Corrida et celle de la chasse.
Une loi qui ne va pas assez loin
Interrogée par FranceInfo (1), Hélène Thouy souligne les avancées prévues dans la loi sur le bien-être des animaux, mais elle juge que le gouvernement ne va pas assez loin, et ce sur de nombreux sujets. Dans l’entretien publié le 27 janvier 2021, elle explique qu’on « aurait dû interdire complètement tous les élevages de fourrure. Là, on n’interdit que les visons sur deux ans. »
Et il en va de même concernant les animaux sauvages dans les cirques : « c’est une interdiction qui ne vise à ce stade que les spectacles itinérants et pas les spectacles fixes, alors que là encore, il y a vraiment des attentes des citoyens, que ce soit une interdiction générale. »
Elle déplore l’absence d’une discussion sur la Corrida, jugée par les défenseurs des animaux comme une véritable torture à l’encontre des taureaux, ou sur la chasse : « il ne faut pas oublier que tous les animaux d’élevage, les animaux concernés par la chasse, tous ces animaux sont totalement et soigneusement exclus de cette proposition de loi ».
L’interdiction de la chasse à courre jugée irrecevable
Preuve que le gouvernement semble vouloir éviter les sujets sensibles et qui pourraient fâcher une partie de son électorat, l’amendement déposé par Matthieu Orphelin visant à interdire la chasse à courre a été jugé irrecevable. Pour Julien Bayou, patron d’EELV, c’est « une entrave au droit d’amendement ».
Sortie de l’élevage intensif, interdiction de la chasse à courre et de la corrida… Aucune de ces thématiques n’est au programme de la #PPLAnimaux débattue à l’Assemblée nationale : le fossé entre représentants et représentés se creuse dramatiquement. #ExigeonsUneLoi pic.twitter.com/T1XGc2166X
— Parti animaliste (@PartiAnimaliste) January 26, 2021
Europe-Ecologie-Les-Verts a donc décidé de sonder de lui-même les Français sur cette question et a lancé une votation citoyenne en ligne afin de recueillir les avis sur la chasse à courre. Si l’issue du vote ne peut pas faire changer la législation, EELV espère que influencera les prochaines élections régionales en sa faveur, avec à la clé la possibilité de mener des actions au niveau local dans le cadre des missions de la Région.
Illustration bannière : l’interdiction de la chasse à courre évincée du texte de loi © djaphoto – Shutterstock
A lire absolument
C’est tout simplement Pathétique. Pour la corrida, même en Espagne dans certain village ils ont évolué.
Quant au sport de la chasse…pas de commentaire, il n’y a sûrement pas assez de viande dans les supermarchés Français.
CONFÉRENCE DES PARTIES À LA
CONVENTION SUR LA DIVERSITÉ
BIOLOGIQUE
ORIENTATIONS FACULTATIVES POUR UN SECTEUR DE LA VIANDE DE BROUSSE
DURABLE5
CONTEXTE : VIANDE DE BROUSSE, SÉCURITÉ ALIMENTAIRE ET MOYENS DE
SUBSISTANCE
1. La chasse d’animaux sauvages peut être entreprise à des fins de subsistance et à des fins commerciales ou récréatives.
Dans ce rapport,Je n’y ai pas vu de gestion de la chasse récréative.
En 2021, il devient difficile d’être fier de son pays et ceci à tous les niveaux. Dommage.