Le guidage de l’orque vers la mer a échoué. Une euthanasie a ensuite été décidée, mais l’orque est morte d’elle-même peu après, sans que l’euthanasie soit mise en oeuvre.
Le guidage de l’orque vers la mer a échoué
L’orque, qui était entrée dans la Seine mi-mai 2022, est finalement décédée. Retrouvée entre Honfleur et Le Havre, elle a été remorquée par les équipes du SDIS 76 et la brigade fluviale de la gendarmerie vers un lieu tenu secret, afin de mener une autopsie. Cette dernière est censée éclairer les biologistes sur la maladie dont souffrait cette orque et éventuellement permettre de savoir si elle a contracté cette maladie dans la mer ou dans la Seine.
Après de nombreuses réunions d’experts français et internationaux menées sous l’autorité du préfet de Seine-Maritime, le 28 mai 2022, une équipe pluridisciplinaire a d’abord tenté une opération de guidage de l’orque vers la mer. Pour cela, un dispositif expérimental de diffusion de stimuli sonores a été utilisé. Mais l’orque n’a pas réagi comme prévu : au lieu de prendre la direction de la mer, elle se déplaçait d’une rive à l’autre. Les enregistrements sonores effectués sous l’eau ont par ailleurs révélé des vocalisations assimilables à des cris de détresse. « Tous les scénarios ont été envisagés attentivement. Il fallait trouver l’option la plus douce et la moins invasive possible. Le scénario de la capture a été écarté parce que l’animal ne l’aurait pas supporté. Cela lui aurait demandé trop d’énergie et aurait été un trop grand risque pour lui », a justifié Sophie Poncet, chargée de mission mammifères marins à l’Office français de la biodiversité.
Nous avons malheureusement retrouvé le cadavre de l'orque ce matin à 11h48. Nous sommes actuellement avec elle pour empêcher que son corps ne soit percuté par un navire, ce qui compromettrait l'autopsie. Nous attendons l'équipe mobilisée par l’État pour la récupérer. pic.twitter.com/kHunMaxGyt
— Sea Shepherd France (@SeaShepherdFran) May 30, 2022
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L’orque décédée dans la Seine souffrait de mucormycose
L’orque décédée sera donc autopsiée. « On va faire un examen sur place. Puis une série d’échantillons vont être collectés et analysés. Cela va nous permettre de connaître l’état sanitaire de l’animal, savoir s’il a été infecté par une bactérie ou un virus, ou s’il y a autre chose », a commenté le professeur Thierry Jauniaux, de l’Université de Liège, qui fait partie du groupe d’experts internationaux arrivés sur place.
D’après les observations effectuées lorsque l’orque était encore en vie, elle souffrait d’ulcérations et d’une dermatite profondes, qui ont causé des lésions nécrotiques. Les biologistes évoquent la mucormycose, une maladie émergente observée sur des mammifères marins à plusieurs endroits du globe (notamment en Amérique du Nord). Cette maladie touche des animaux immunodéprimés et entraîne une affection profonde du derme et de l’épiderme, qui peut s’emboliser au niveau sanguin pour atteindre les reins, les poumons, le coeur et le cerveau. Elle est liée à des champignons présents dans l’environnement. Elle est néanmoins sans danger pour les humains (hormis les personnes immunodéprimées).
Illustration bannière : Twitter Sea Shepherd France.
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