Alors que le sujet des micro-plastiques est régulièrement abordé, le problème des micro-caoutchoucs est beaucoup moins soulevé. Pourtant, ils pénètrent dans les sols et sont une importante source de pollution.
Une importante quantité de micro-caoutchoucs dans la nature
À force de rouler, les pneus de voiture s’usent. Aussi, pour des raisons de sécurité routière, il est conseillé de vérifier régulièrement leur état et de les changer si nécessaire. Mais vous êtes-vous déjà demandé ce que deviennent les microscopiques morceaux de caoutchouc laissés sur le bitume ? C’est la question que se sont posés les chercheurs du département « Technologie et société » de l’Empa.
Micro-rubbers mainly end up in soil and water and, to a small extent, in the air. And the amount of these particles in our environment is anything but small, as Empa researchers have now calculated. https://t.co/yxeOCFwiEU @SwissTecScience pic.twitter.com/9tO9LDDJK1
— Empa (@Empa_CH) November 14, 2019
Selon les scientifiques, rien qu’en Suisse, près de 200.000 tonnes de micro-caoutchoucs se sont accumulées dans la nature au cours des 30 dernières années. Ils viennent principalement de l’usure des pneus des véhicules lorsqu’ils roulent. En effet, seulement 3 % des particules de caoutchouc émises sont issues de gazons synthétiques.
Une pollution plus grave que les micro-plastiques ?
« Parmi les particules rejetées dans l’environnement, près des trois quarts demeurent sur les côtés gauche et droit de la route dans les cinq premiers mètres, 5 % dans les sols restants et près de 20 % dans les plans d’eau », estiment les chercheurs de l’Empa.
Autre information et non des moindres, il y a bien plus de microparticules de caoutchouc que de plastique dans la nature. En effet, selon les scientifiques, « seulement 7 % des microparticules à base de polymères rejetées dans l’environnement sont faites de plastique, tandis que 93 % sont faites d’abrasion de pneus ». Une pollution dont on a beaucoup moins conscience puisqu’à l’heure actuelle, la tendance est à se focaliser sur les micro-plastiques.
En 1984 j’ai effectué des essais avec les ingénieurs de l’Université Autonome de Mexico City, en produisant un nouveau matériel avec de la poudre de vieux pneus et des déchets de plastique. Ensuite j’ai utilisé ce matériel pour fabriquer des panneaux spéciaux, dessinés par moi-même, pour dessaler l’eau de mer avec l’énergie solaire…… Conclusion : chez nous on jette des millions de tonnes de matière première en polluant la terre entière, l’eau, les mers et les océans……. alors qu’on pourrait créer des emplois et produire des articles à haute valeur ajoutée. MDRRRR