La lutte contre les nuisibles passe généralement par l’éradication des ravageurs, quel qu’en soit le prix : thermique, chimique, mécanique. En agriculture, la population des ravageurs doit être maintenue en dessous d’un certain seuil dans un but économique.
Lutte biologique : utilisez les auxiliaires de culture au jardin
Au jardin, à titre individuel, on ne se soucie pas autant du rendement, mais on se retrouve aussi confronter à des ravageurs, qu’il s’agisse d’insectes ou autres bestioles gourmandes, de champignons ou de bactéries.
Lutte biologique : aider la nature
La lutte biologique, à l’inverse des méthodes chimiques, fait appel à la nature, c’est-à-dire à des animaux pour prévenir ou réduire les dégâts causés par les ravageurs. On cible un insecte nuisible aux plantations et on cherche à introduire son prédateur naturel, qui devient alors l’auxiliaire du jardinier.
Chose amusante : ce principe n’est pas né de la dernière pluie, il était même encore très courant il y a 150 ans ! Mais les traitements chimiques l’ont peu à peu remplacé, jusque dans les formations de jardiniers : de là à parler de lobbies, il n’y a qu’un pas que nous franchirons. La lutte biologique est donc un principe écologique, puisqu’il respecte l’équilibre de la nature.
Une méthode efficace consiste à apprendre l’utilisation d’hormones sexuelles, les phéromones, afin de désorienter les mâles ou les attirer dans des pièges.
Problème : il faut bien connaître la nature. À chaque insecte nuisible va correspondre un auxiliaire spécifique. Ces animaux auxiliaires doivent être présents en quantité suffisante pour lutter contre les nuisibles.
Les principaux auxiliaires de culture et comment les attirer au jardin ?
Au fil de nos pages, découvrez qui fait quoi au jardin et comment favoriser la présence d’une faune bénéfique à vos cultures :
- cloporte
- coccinelle
- chrysope
- mante religieuse
- cétoine dorée
- bourdon
- syrphe
- punaise prédatrice
- grive musicienne
- mésange
- bergeronnette grise
- chauve-souris
- hérisson
- musaraigne
- orvet
- lézard des murailles
Pourquoi et comment avoir recours à la lutte biologique ?
La lutte biologique présente quelques avantages non négligeables :
- pas de risque de surdoser un produit ;
- pas de risque d’empoisonnement pour les humains, par contact et ingestion involontaire ;
- pas de risque d’empoisonnement non plus pour les animaux domestiques et les autres habitants du jardin ;
- pas de pollution, ni dans les sols, ni dans l’air, ni sur les récoltes.
Des arguments intéressants quand on cherche à limiter notre impact sur la nature : cultiver, oui, mais pas dans n’importe quelles conditions.
Lutte biologique : des règles à respecter
Vous l’aurez compris, la lutte biologique ne se fait pas au hasard. Il faut prendre en considération quelques éléments :
- il faut bien connaître les auxiliaires et le climat dans lequel ceux-ci peuvent vivre.
- La lutte biologique se met en place quand le ravageur est présent en nombre.
- Il ne faut pas avoir utilisé de pesticides dans les deux mois qui précèdent l’introduction des auxiliaires.
- Ne pas envisager l’utilisation de décoction ou de purin d’ortie pendant le temps d’action des prédateurs.
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Lutte biologique : favoriser l’équilibre de l’écosystème
Les produits chimiques, qu’ils soient désherbants, de traitement ou même les engrais, détruisent l’équilibre de l’écosystème. À l’inverse, la lutte biologique favorise la diversité. En luttant contre les insectes ravageurs de manière naturelle, on ne transforme donc pas son jardin en bombe insecticide.
La lutte biologique passe aussi par les plantes
S’il est important de connaître le climat favorable aux auxiliaires, vous pouvez aussi vous intéresser aux plantes.
Vous pouvez naturellement favoriser la présence de certains auxiliaires par l’introduction au jardin de végétaux spécifiques, comme par exemple les plantes nectarifères, telles que le mélilot blanc ou la bourrache qui attireront abeilles et papillons. Si vous vous sentez vous lancer en apiculture, l’installation d’une ruche peut faciliter le travail.
Si vous êtes à l’aise avec les plantes et leurs propriétés, une bonne technique consiste à faire des associations de plantes aux dates de floraison variées de manière à attirer toute l’année des insectes auxiliaires : coccinelles, guêpes, carabes, syrphes, etc., sans parler des nombreuses araignées qui se nourrissent de ravageurs. Phobiques, passez votre chemin, mais ces animaux sont un prédateur féroce pour bon nombre d’insectes gênants.
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MOI AUSSI MON ROMARIN EST ENVAHIS PAR DES COCCINELLES NOIRE, QUELLE TRAITEMENT BIO UTILISER , SUPER
Actuellement en Belgique(en tout cas dans mon jardin et dans bien d’autres)et je suppose aussi ailleurs, nous sommes envahis par un genre de coccinelles asiatiques quiveulent absolument rentrer dans les maisons.
Ont elles les mêmes fonctions ?