La lutte contre le changement climatique en Europe

La comparaison franco-allemande et les énergies renouvelables

Pour le chercheur du pôle Energie-climat de l’Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI), Andreas Rudinger, il n’y a pas de raison d’opposer la situation allemande et la situation française :

« Nous avons les mêmes objectifs de décarbonisation, d’efficacité énergétique, de réduction de la dépendance au pétrole, de développement de transports moins émetteurs de CO2 ».

Néanmoins, le journal Les Echos stipule qu’en 2012, « le mégawattheure (MWh) était en moyenne 5 à 8 euros moins cher outre-Rhin qu’en France, selon le BDEW. La différence s’est encore accentuée en 2013. D’où vient-elle ? Le développement massif des énergies renouvelables, qui ont représenté l’année dernière 23,4 % de la production électrique, joue un rôle déterminant ».

Pourtant, la France dispose d’une vraie expertise en matière d’énergie renouvelables et de photovoltaïque en particulier. Les opérations d’EDF EN au Texas montrent que nos industriels maîtrisent cette technologie, l’opérateur français développe depuis 2012 quatre chantiers éoliens outre-Atlantique et dispose à présent d’une puissance cumulée de 755 MW sur le continent.

Selon Thierry Mueth, président du syndicat enerplan, il est en revanche urgent de « donner au photovoltaïque français une assise nationale forte ». Il affirme également que « le tarif d’achat (FIT) n’est aujourd’hui plus vraiment en phase avec la maturité évolutive du marché des énergies renouvelables». Alors que pour le professionnel, il manque une « volonté présidentielle » claire, le patron de Siemens rappelait que l’Allemagne « a investi jusqu’à maintenant 216 milliards d’euros dans les renouvelables (…) et le plus gros morceau est allé au photovoltaïque ».