Dans ces ateliers du vieux Dhaka, les enfants sont nombreux à travailler. Aspirant à obtenir un travail plus gratifiant par la suite, ils sont considérés comme des apprentis qui doivent d’abord faire leurs preuves. Bien que le Bangladesh interdise le travail des enfants de moins de 14 ans depuis 2006 et qu’il ait ratifié la convention de l’ONU sur les droits de l’enfant, les contrôles sont inexistants et la corruption omniprésente.
Ce jeune garçon a 11 ans et a quitté son village poussé par son oncle qui ne pouvait subvenir à ses besoins. Depuis deux ans, il travaille sur cette machine complexe et capricieuse qui sert à coudre les trois bandes de la marque Adidas. Sujette à de nombreuses pannes elle fait perdre un temps précieux. Malgré la rigueur et l’ennui de la tâche, celle-ci lui assure une relative sécurité. Ces produits contrefaits alimenteront les bazars de Dhaka.
Cet atelier est spécialisé dans la confection de costumes sur mesure. Les hommes à gauche se chargent de l’assemblage des nombreuses pièces de tissus. Les enfants sont occupés sur de petites et répétitives besognes comme l’application des renforts de cols et de poches. Ils ne sont pas payés, mais sont nourris et formés au métier de couturier. C’est un apprentissage dont ils sont fiers et qui leur assure un avenir professionnel.
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