Lorsque l’on pense à la maison en champignons, la première idée qui nous vient est le traditionnel habitat de nos petits héros de BD, les Schtroumpfs. Et pourtant, l’idée d’une maison qui utiliserait comme matière première le champignon dans sa construction est loin de sortir tout droit des contes de fées. Zoom sur une information surprenante.
Des champignons comme matériau de construction : des architectes américains partis d’un constat simple
Le plastique constitue 80 % des déchets présents dans nos océans et 25 % de nos décharges. Il faut noter qu’un Américain jette en moyenne 84 kg de plastique par an.
Ce plastique, non biodégradable, perdure des centaines, voire milliers d’années sur notre planète.
Aux Etats-Unis, le problème des déchets plastique prend une telle ampleur que le maire de New-York envisage même d’interdire les conditionnements alimentaires en polystyrène.
Il paraît donc urgent de trouver des substituts. C’est dans ce sens qu’oeuvrent Gavin McIntyre et Eben Bayer, d’Ecovative LLC.
Utiliser le champignon comme matériau de construction : l’idée lumineuse d’architectes américains !
Selon Eben Bayer, le polystyrène constituerait l’un des matériaux plastiques les plus nocifs. Ce matériau, utilisé à l’origine pour l’isolation, représente 20 milliards de dollars qui sont utilisés et jetés chaque année.
Il faut également noter que 8 % du pétrole mondial sont consacrés à la production du plastique et que 28 litres de polystyrène renferment le contenu énergétique d’un litre et demi de pétrole.
Pour lutter contre ce fléau, une entreprise new-yorkaise a peut-être trouvé la solution en cultivant une nouvelle sorte de matériau biodégradable.
D’aspect similaire au polystyrène, il se comporte de manière analogue mais sans les effets néfastes. Et pour cause, il utilise des « composants » produits à partir d’un champignon.
Un matériau à base de champignon : comment cela fonctionne-t-il ?
Le « nouveau plastique » créé par la société Ecovative LLC est constitué d’un champignon qui pousse en 4 jours environ.
La société exploite les rejets de l’agriculture locale, tels que les enveloppes de maïs ou les déchets de coton, puis les stérilise, y ajoute de l’eau et quelques nutriments.
Enfin, elle injecte le mycélium (partie végétative des champignons) dans le mélange obtenu. Ce mélange est ensuite placé dans des moules ayant la forme du produit ou du conditionnement souhaité.
Ces moules sont laissés dans l’obscurité pour incubation pendant 4 jours. Le mycélium* pousse dans le substrat et se développe jusqu’à ressembler à du polystyrène. La mousse du champignon fait alors l’objet d’un traitement thermique qui met fin à la croissance du mycélium.
Si ce produit s’avère résistant ça sera excellent en remplacement des produits que nous connaissons.
Génial ! C’est super si ça fonctionne. Il est temps de donner la priorité à ce genre d’innovations.
super idée! mais comme toutes les bonnes idées, il faudra du temps pour qu’elles s’imposent face aux lobbies du ciment…