Le problème du mal logement n’est pas nouveau. Si diverses solutions ont été proposées, le problème reste saillant. Face à ce défi, l’association Solidarités Nouvelles pour le Logement permet aux propriétaires de devenir acteur de la lutte contre le mal logement. Par des solutions originales, les propriétaires peuvent ainsi contribuer à la solidarité nationale en facilitant l’accès à un logement décent à des personnes en difficulté.
Lutte contre le mal logement : vous pouvez apporter votre pierre à l’édifice
De nombreux organismes se sont attaqués au problème du mal logement depuis les années 1950 : la Fondation Abbé Pierre, le Secours populaire, le Secours catholique, Habitat et Humanisme, pour ne citer que les mieux connus d’entre eux.
Des maraudes en camionnettes aménagées pour repérer les sans-abris dans nos villes, aux accueils du jour et hébergements d’urgence, en passant par l’aide pour les papiers administratifs, les bénévoles de ces associations se consacrent sans compter pour aider les personnes sans logement ou mal logées.
Depuis 25 ans, une autre association, les Solidarités Nouvelles pour le Logement, a trouvé une solution originale au problème du logement en Île de France.
Solidarités Nouvelles pour le Logement : 1.000 logements depuis 1988
L’objectif de l’association ? « Créer des logements à loyer et charges accessibles, à destination des personnes en difficulté et favoriser le vivre ensemble , selon son site internet. Comment ? Certains logements sont construits directement. D’autres achetés et rénovés par SNL. On fait appel alors au mécénat. Les logements sont créés par petites unités bien intégrées à l’environnement ou au sein de copropriétés, mais jamais dans des résidences de logements sociaux, de façon à favoriser la mixité sociale.
On soigne particulièrement l’aménagement pour avoir des logements accueillants, bien isolés, chauffés de façon économe. Plus de 1.000 logements ont été créés depuis 1988 au rythme d’une cinquantaine par an.
Propriétaires solidaires aussi
L’originalité de l’association tient surtout dans la façon dont ils font appel à la solidarité des propriétaires. En échange de travaux ou grâce à des dispositions fiscales avantageuses, ceux-ci peuvent confier leur bien à l’association tout en en tirant des avantages.
Comment ça marche ? Plusieurs dispositions existent.
Le Bail à réhabilitation : SNL prend le ou les logements à bail, y engage les travaux et en dispose pendant une durée de 15 ans minimum. La remise aux normes, l’agencement de l’appartement et l’amélioration de la performance énergétique sont entièrement pris en charge. Au cours des 15 ans de bail, SNL s’occupe aussi de la gestion du logement et assume les frais de copropriété et d’entretien. A l’échéance du bail, le logement est restitué à l’état neuf et libre d’occupant. En contrepartie, le propriétaire ne touche aucun loyer pendant la durée du bail.
La mise à disposition de logement(s) : en échange des travaux de rénovation, le(s) logement(s) est mis à la disposition de l’association pendant 3 ans. Ensuite le propriétaire peut récupérer son bien en l’état et libre d’occupants.
L’abandon de loyers : le propriétaire peut tout simplement louer son logement à SNL en signant un bail classique mais avec un loyer nul. C’est alors considéré comme un don et fait l’objet d’un reçu fiscal de la part de l’association, ce qui permet au propriétaire de déduire de son impôt 66 % du montant du loyer non perçu.
Bien entendu, on peut également donner son bien à SNL, ou le lui vendre à un prix de solidarité. Quel que soit le moyen choisi, le propriétaire bénéficie des travaux de réhabilitation et de la gestion de son bien, récupère celui-ci à la fin de la période choisie et peut en disposer comme il veut.
Vous pouvez aussi apporter votre savoir faire à SNL, en tant que bricoleur, pour collecter les dons, ou comme accompagnateur.
Un problème toujours aussi saillant : 3,5 millions de mal logés en France
Il y a, selon les statistiques de l’Insee, plus de trois millions et demi de personnes mal logées en France aujourd’hui. Ce chiffre comprend des personnes sans domicile du tout (141.500), des personnes logées à l’hôtel, dans des cabanes, des mobile-homes ou d’autres solutions de fortune (141.478). Et puis il y a celles obligées d’habiter chez un ‘tiers’ (411.000). Mais aussi plus de deux millions et demi de personnes logées dans de mauvaises conditions, ou des gens du voyage ne pouvant pas accéder à des zones de stationnement aménagées.
Si on ajoute à cela le nombre de personnes en situation fragile – risque d’expulsion, copropriétés en difficulté, loyers impayés – on dépasse facilement les cinq millions. La Fondation Abbé Pierre pousse même le chiffre jusqu’à dix millions pour évaluer le nombre de personnes actuellement touchées par la crise du logement en France(2).
Les chiffres du mal-logement en France, par France Info
illustration bannière : © Shutterstock – Man with dog wrapped in blanket sitting on bench bent over dog
On s’éloigne un peu du thème de cet article là, Sereine. Il ne s’agit pas de régler des problèmes de voisinage, mais de trouver des solutions de logement à ceux qui n’en ont pas. Ne mélangeons pas tout!
et bien si on veut mélanger tout le monde, et vu les comportements, ça n’est guère possible
J’entends bien mais trouver des logements aux plus démunis, favoriser la mixité, améliorer, etc, voilà de belles actions et de biens jolis mots…il est nécessaire de trouver des solutions mais on ne peut non plus éluder le problème des comportements nuisibles de certains : je suis voisine d’un voisin « démuni » et nous avons des problèmes avec lui à cause de nuisances sonores et de mauvais comportements…je trouve par conséquent qu’on ne peut aborder l’un sans aborder l’autre…désolée si j’ai débordé du sujet…
bonjour, si on loge des SDF dans des copropriétés, il n’est pas certain que tous se comportent comme il se doit, déjà, il y a assez de problème comme ça.
Il faut savoir que les mauvais locataires (ceux qui font du chahut qui laissent les poubelles près de leur porte car c’est trop fatigant d’aller les porter) font partir les bons locataires qui veulent vivre en paix et pas avec des odeurs de poubelles.
L’insalubrité risque d’être partout.
La mixité sociale supposerait que les gens respectent les règles et le voisinage. On risque d’avoir des alcooliques comme voisin….
Là, je crois qu’on rêve.
Quand c’est chez les autres, on s’en fiche, mais quand c’est tout près de chez soi, on ne voit pas les choses de la même façon.
Quand les mairies veulent installer des aires pour gens du voyage près de lotissement, c’est, à juste titre, la levée de bouclier.
On est vraiment en train d’essayer de nous faire avaler des couleuvres.
Il y a toujours cette tension entre l’envie des uns de parquer « les pauvres » entre eux pour qu’ils ne nous gênent pas et l’espoir des autres de leur donner une place normale dans la société. Chaque solution a ses inconvénients. Je pense personnellement que la mixité est la meilleure solution à moyen et long terme, mais c’est vrai qu’au début ça peut créer des problèmes. D’un autre côté, à force de créer des ghettos, on risque d’avoir des problèmes bien plus graves à la longue.
Que font les politiques ? C’est pourtant leur travail de prendre soin des citoyens !
Les politiques n’feront quelque chose que si les citoyens leur mettent la pression. Donc à nous d’agir!
Je trouve cela intéressant mais dans l’article ne mentionne pas le bruit, une grande cause car causant de grands problèmes ! le bruit est source de stress, de violence et est une grand pollution : des logements sont mal insonorisés et certains voisins ne respectent pas leur voisinage (tapage diurne et nocturne) Il devrait y avoir des règles plus strictes concernant car les lois sont vagues et personne ne prend vraiment en considération les nuisances sonores…On parle beaucoup de vivre ensemble mais malgré toutes les créations et amélioration, si les voisins ne se respectent pas entre eux, notamment au niveau du bruit, comment le « vivre ensemble » peut-il exister ?