Le ministre de l’Agriculture, Stéphane Travert, a décidé de lutter contre la maltraitance animale dans les abattoirs en faisant de la formation des employés une priorité. Explications.
Certains prônaient la vidéosurveillance dans les abattoirs
Comment faire en sorte que les animaux ne soient pas victimes de maltraitance dans les abattoirs ? C’est sur dossier que travaillait le gouvernement depuis plusieurs semaines. Olivier Falorni, député apparenté PRG, qui avait présidé une commission d’enquête parlementaire sur la question avait proposé de mettre en place des systèmes de vidéosurveillance dans les abattoirs.
Mais, très vite, des voix s’étaient élevées pour dénoncer un risque d’espionnage qui pourrait causer du tort aux employés de ces abattoirs. Il fallait que le gouvernement tranche. C’est ce qui a été fait.
Au micro de BFM TV, Stéphane Travert a fait savoir qu’il préférait donner la priorité à la formation des employés plutôt qu’à la vidéosurveillance. Si toutefois, la direction souhaitait installer des caméras, il faudrait alors l’accord des organisations syndicales.
Le gouvernement privilégie la formation des employés
« Le travail que je souhaite mener, c’est à la fois renforcer les contrôles mais aussi faire en sorte de mieux accompagner et mieux former celles et ceux qui font le travail, c’est comme cela que nous réussirons à enrayer cette maltraitance animale », a déclaré le ministre de l’Agriculture. « Aujourd’hui, il n’est pas question de mettre des agents derrière des écrans de télé en permanence ». Le contrôle, oui ; l’espionnage, non.
Pour Olivier Falorni, cette décision n’est clairement pas la bonne. « C’est comme si le gouvernement annonçait qu’il voulait combattre les excès de vitesse en supprimant les radars », a-t-il déploré dans une interview accordée au média en ligne Brut. Selon lui, ces caméras permettraient de prouver les mauvais traitements mais également de dédouaner les employés d’abattoirs s’ils sont accusés à tort. Le débat est lancé.
Illustration bannière : À l’abattoir – © kvasilev
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De la formation, oui bien sûr ça ne peut pas faire de mal mais pas question de revenir sur la vidéosurveillance car, hélas, on ne peut pas faire confiance aux hommes !
de la formation d’accord, de la prévention des risques professionnels dans les abattoirs aussi ! , car les travaux effectués dans les abattoirs, ateliers de découpe sont des activités professionnelles qui exposent à de nombreux risques spécifiques