Maltraité par ses propriétaires, l’ours Mischa est mort

Animal de cirque depuis quinze ans, l’ours Mischa, dont la santé était très dégradée, est mort le 12 novembre 2019.

Rédigé par Anton Kunin, le 14 Nov 2019, à 11 h 10 min
Maltraité par ses propriétaires, l’ours Mischa est mort
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Après une longue bataille juridico-administrative, en septembre 2019 l’ours Mischa a pu être transféré au refuge La Tanière, où des soins lui ont été prodigués. Mais malgré les efforts des vétérinaires, l’animal n’a pas pu être sauvé.

Malgré les efforts des vétérinaires, Mischa est mort

Depuis quinze ans, l’ours Mischa, qui appartenait au couple de dresseurs Poliakov, était souvent présenté par ses propriétaires pour l’amusement public. Mais les conditions déplorables dans lesquelles il était détenu ont eu raison de sa santé : après une série de soins sous anesthésie générale, Mischa n’a pas pu se réveiller.

Dès son arrivée au refuge La Tanière, l’état de Mischa nécessitait des soins d’urgence, à tel point que son transfert trois à quatre jours plus tard lui aurait certainement été fatal, faisait savoir cette structure spécialisée. Sept vétérinaires, un cardiologue et un échographe ont procédé à une série d’examens et de soins, alors que l’ours était sous anesthésie générale. Cette dernière lui a finalement été fatale : Mischa n’a pas eu les forces de se réveiller.

Des conditions de détention atroces

Le transfert de Mischa au refuge La Tanière n’a pas été chose facile. Pour extraire l’animal à ses propriétaires, les associations ont dû passer par le préfet de Loir-et-Cher, ainsi que la ministre Élisabeth Borne, chargée entre autres de la protection de la faune sauvage. Le 13 septembre 2019, la ministre prenait un arrêté interdisant que Mischa participe à quel que spectacle que ce soit, et ordonnant qu’il soit soigné dans les cinq jours.


Dans un courrier au préfet de Loir-et-Cher, le directeur de La Tanière a fait part de l’état lamentable de Mischa et de ses conditions de détention chez les Poliakov : « Les asticots n’apparaissent pas en quelques jours dans un être vivant, ni la grave malnutrition, ni les traces verdâtres au fond des auges, ni les rats dans les cachots et dans l’enclos ». Sur ses pattes, certaines phalanges ont également disparu. Pour lui, Mischa souffrait d’un « manque de soins, par négligence ou manque de professionnalisme flagrant ». Depuis son arrivée au refuge, Mischa avait repris 40 kilos, et les vétérinaires avaient jugé son état suffisamment bon pour qu’il puisse subir une anesthésie. Mais finalement, Mischa n’y a pas survécu.

Illustration bannière : L’ours Micha lors de son dernier spectacle le 13 septembre  © AVES
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Journaliste de formation, Anton écrit des articles sur le changement climatique, la pollution, les énergies, les transports, ainsi que sur les animaux et la...

1 commentaire Donnez votre avis
  1. Pauvre frère ours, la bêtise humaine, celle de ceux qui te détenaient et celle de ceux qui venaient te voir ont pris ta vie …

    Bande d’assassins !!!

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