Le malus écologique sur les voitures rapporte gros à l’État

Le durcissement du malus écologique sur les voitures les plus polluantes rapporte déjà très gros aux caisses de l’Etat qui collecte les taxes.

Rédigé par Paolo Garoscio, le 22 Jul 2024, à 9 h 16 min
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En 2024, le malus écologique a connu une révision majeure qui a conduit à une explosion des recettes fiscales en France. Ce dispositif vise à dissuader l’achat de véhicules polluants en augmentant les taxes sur ceux-ci, ce qui en fait mathématiquement augmenter le prix à l’achat et peut pousser certains acheteurs à opter pour des voitures plus petites, moins chères et qui émettent moins de CO2.

Une révision stricte du malus écologique en 2024

En 2024, le seuil d’application du malus écologique a été abaissé de 123 à 117 grammes de CO2 par kilomètre. Cette mesure concerne désormais un plus grand nombre de véhicules thermiques, en particulier les SUV et les voitures sportives. Résultat : les recettes fiscales ont presque doublé en passant de 379 millions d’euros en 2023 à 737 millions d’euros au premier semestre 2024.

Certains modèles de voitures sont particulièrement touchés par cette mesure. Le Renault Trafic, le Ford Tourneo Custom et le Mercedes Classe V représentent à eux seuls près de la moitié des recettes fiscales générées au premier semestre 2024. Par exemple, le Renault Trafic, avec plus de 4.300 unités vendues, a rapporté 163 millions d’euros. Mais même certains modèles destinés aux ménages, comme la Dacia Sandero ou encore la Citroën C3, sont touchés.

Conséquences pour les propriétaires

Les propriétaires de véhicules concernés voient leurs coûts augmenter considérablement. Le malus peut varier de 1 000 euros pour un véhicule de 4 CV à 60 000 euros pour un modèle de 15 CV. Cette hausse des taxes à l’immatriculation vise à encourager l’achat de véhicules plus respectueux de l’environnement.

Avec ces nouvelles mesures, les recettes fiscales issues du malus écologique pourraient dépasser le milliard d’euros d’ici la fin de l’année 2024. Une bonne nouvelle pour les caisses de la France, mais une mauvaise pour les consommateurs et, surtout, les constructeurs automobiles. Ces derniers souffrent de l’inflation et de la baisse de la consommation, et l’augmentation des taxes liées aux émissions polluantes n’aide en rien la situation.

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Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.

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