La marmotte est le quatrième plus gros rongeur d’Europe après le castor, le porc-épic et le ragondin et bénéficie d’un capital sympathie sans commune mesure auprès des randonneurs qu’elle salue de ses cris durant l’été. D’aspect à priori un peu balourd, la marmotte est cependant très joueuse, donnant le sourire à qui fait plus ample connaissance avec elle… On y va ?
Généralités sur la marmotte
Dans la famille biodiversité ordinaire des montagnes, la marmotte (Marmota marmota) est un animal pouvant tout de même peser jusqu’à 5 kg et qui vit de 1.200 à 3.000 m d’altitude dans toute la chaîne alpine européenne.
Se nourrissant presque uniquement de plantes herbacées, la recherche alimentaire représente 50 % du temps d’activité de la marmotte des Alpes qui peut grignoter jusqu’à 500 g de nourriture par jour, ce qui est considérable au regard de son poids.
Afin de se préparer à leur longue hibernation, elles peuvent également consommer un peu plus de protéines pour faire des stocks de graisse en rajoutant des insectes et des oeufs à leur menu !
À la mi-octobre les marmottes (les parents et deux générations d’enfants) vont se réfugier sous terre et débuter leur hibernation après avoir bouché l’entrée de leur terrier à l’aide de terre et de paille : une sorte de torchis de marmotte en somme.
Elles vont alors entrer en hibernation en diminuant leur respiration pour consommer jusqu’à vingt fois moins d’oxygène, en faisant passer leur rythme cardiaque de 140 à 4 ou 5 battements par minute et en laissant leur température baisser jusqu’à atteindre celle de l’air ambiant dans le terrier. Plus aucune possibilité pour elles de mettre le chocolat dans le papier alu pendant cette période !
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Particularités de la marmotte
Les marmottes passent énormément de temps sous terre, dans leurs terriers. Mais attention, pas n’importe quel terrier ! En effet si elles aménagent des terriers d’été, destinés à la belle saison à la fois pour y dormir et pour s’y reproduire et élever les jeunes, elles aménagent également de « faux terriers ».
Appelés terriers de fuite, ils leur permettent simplement de se jeter sous terre à l’instar du Grand hamster d’Alsace.
Enfin, troisième terrier de son cru et non des moindres : la marmotte creuse un terrier d’hiver dans lequel elle va s’abriter et hiberner durant six mois, avec toute sa cellule familiale – qui peut comporter jusqu’à quinze individus de tous âges et tous sexes.
Statut actuel de l’espèce
La marmotte n’est pas une espèce protégée en France, pas plus que dans le reste du monde où l’Union Internationale de la Nature (UICN) l’a classée au niveau le plus bas de préoccupation à savoir « Préoccupation mineure ».
L’espèce est donc chassable et chassée, mais a aussi fait l’objet de réintroduction dans le Massif central.
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Les menaces qui planent sur la marmotte
Peu de menaces planent réellement sur les marmottes, mais ses conditions de vie rendent l’espèce moins apte à s’adapter à des variations brusques de son environnement, déjà difficile en soi. Il est aussi à noter que les marmottes servent de repas à des espèces telles que le renard roux, le gypaète barbu ou encore l’aigle royal… La preuve en image avec le cliché du Wildlife photographer of the year 2019.
Le réchauffement climatique
L’alimentation est essentielle pour les marmottes et leur capacité à engranger suffisamment de nourriture va directement définir leur capacité à survivre à l’hiver, surtout pour les jeunes.
Avec le changement climatique surviennent plusieurs problèmes comme les épisodes neigeux décalés qui coupent les marmottes de la ressource alimentaire. Mais le plus difficile pour l’espèce est le changement du cortège floristique en lui-même, qui fait que la nourriture disponible n’est tout simplement plus la même.
L’activité touristique et sportive
Les marmottes sont particulièrement aux aguets du fait de la prédation qu’elles subissent… Un bruit de randonneur, un appareil photo avec lequel venir jouer parce qu’elles n’ont plus peur des humains, un cri de vététiste pour parler au collègue en arrière ou encore un piquenique trop proche et c’est autant de temps passer par les marmottes à faire autre chose que s’alimenter… ce qui réduit d’autant leurs chances de survie à l’hiver.
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Comment aider la marmotte
Comprendre et connaître l’espèce est le préliminaire essentiel pour la protéger. Sans savoir comment fonctionne une espèce comment pourrions-nous être seulement capables de proposer de bonnes solutions ? Et une fois les connaissances acquises, parlez marmotte autour de vous !
Sur le terrain, la chose est simple : laissez les marmottes tranquilles, restez le plus loin possible d’elles dès que vous entendez un ou plusieurs individus siffler quelque part. Et oui, les prendre en photo en détournant leur attention même pour une ou deux minutes, c’est d’une certaine manière leur porter préjudice, car vous allez être des centaines voir des milliers à le faire sur une saison.
Enfin, plusieurs associations peuvent avoir besoin autant de votre soutien, que de vos dons ou de vos informations sur le sujet, comme par exemple la Société Française d’Étude et de Protection de Mammifères.
Signez la pétition contre la chasse à la marmotte
Parlez nous plutôt du désastre de l’interdiction de la chasse dans la parc national de l’extramadure en Espagne où soit disant les populations de cervidés et de suidés aller se réguler toute seule! Le tourisme et les sports d’hiver sont autrement plus à risque que la chasse de quelques dizaines de marmottes chaque année
« Ha ! Que c’est dommage que je ne puisse pas me servir de mon fusil partout, c’est pas juste » dit Pilet