La culture dans la ville
Sur les murs d’une ruelle, les Brouettes ont peint des poèmes dans les langues pratiquées dans le quartier. Crédit : Brouettes et cie
Les Brouettes, qui se définissent comme des « jardiniers culturels » ont également décidé de prendre eux-mêmes en main l’aménagement de l’espace urbain.
Ils ont ainsi pris d’assaut une ruelle très fréquentée mais laissée à l’abandon et ont repeint les murs, installé du mobilier urbain et planté des fleurs.
Pour Claude, cette action, au même titre que les apéros organisés régulièrement dans la rue ou les actions de végétalisation du quartier, participe de la « réappropriation de l’espace public par les habitants ».
Le collectif s’est également saisi du problème des transports.
Ils ont lancé une action pour obtenir une navette reliant le quartier au centre-ville pendant la nuit. Des cartes postales contenant leurs revendications ont été distribuées aux habitants qui n’avaient plus qu’à les timbrer et à les poster. L’intelligence collective et l’expertise citoyenne ont permis aux Brouettes de « proposer un projet clé en main à la mairie » incluant le tracé de la ligne, les arrêts et suggérant l’utilisation d’un véhicule électrique, raconte Catherine.
> Grâce à cette « mobilisation festive », leur message a été entendu. Ils ont été conviés aux délibérations organisées par la collectivité et une navette (non-électrique) a été mise en place dans la foulée. « On est les usagers et on veut avoir la maîtrise de l’avenir de notre quartier », lance Claude.