Les mascottes des JO de Paris, entre polémique et moqueries

Représentant un bonnet phrygien, les « Phryges » n’évoquent pas pour tout le monde un symbole républicain.

Rédigé par Audrey Lallement, le 15 Nov 2022, à 10 h 17 min
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Les mascottes des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 viennent d’être dévoilées. À peine officiellement présentées, elles suscitent déjà les moqueries.

Les « Phryges » moquées sur les réseaux sociaux

Lundi 14 novembre 2022, près de six-cents jours avant les Jeux Olympiques et Paralympiques, les mascottes officielles de Paris 2024 ont été dévoilées. Baptisées « Phryges », elles sont inspirées du bonnet phrygien. Si ce choix a été validé par des enfants âgés de 6 ans à 14 ans, il ne fait pas toujours l’unanimité du côté des adultes. Et pour cause, certains y voient autre chose qu’un symbole révolutionnaire et républicain. Le bonnet phrygien est « connu dans le monde entier » et est présent « dans l’art, dans les mairies, sur les timbres », a déclaré le président du comité d’organisation Tony Estanguet.

À peine dévoilées, les Phryges ont été moquées sur les réseaux sociaux. Leur nom tout d’abord, suscite des interrogations puisqu’il fait penser à fridge -réfrigérateur en anglais- ou à l’adjectif « frigide ». Mais ce qui suscite le plus les ricanements, c’est leur aspect. Nombreuses sont les personnes qui leur trouvent une ressemblance avec un clitoris. Pour d’autres, qui ont gardé leur âme d’enfant, elles rappellent le bonnet du Grand Schtroumpf.

Un symbole républicain et inclusif

Tant qu’à choisir un chapeau, pourquoi un bonnet phrygien et non un béret ? soulèvent certains. Beaucoup d’internautes ne comprennent pas ce choix et auraient préféré un autre symbole. Reste à comprendre pourquoi aucun de ce qui est proposé n’a été retenu. Une fleur de lys ? Trop royaliste. Un coq ? Déjà pris par la Fédération française de football. La Tour Eiffel ? Elle aurait ressemblé à un pénis. Une baguette ? Pareil. Les organisateurs des Jeux parisiens ont finalement choisi un symbole de la République française représentée dans le tableau d’Eugène Delacroix, La Liberté guidant le peuple, ou présent sur les bustes de Marianne dans les mairies.

L’idée des Phryges partait pourtant d’un bon sentiment. Non genrées, ces mascottes représentent l’inclusivité. L’une d’elle porte en effet une prothèse. Selon Julie Matikhine, directrice de la marque Paris 2024, « Le but est de montrer que le sport peut tout changer dans la société. Les deux mascottes sont les deux stars de ce groupe ». Disponibles dès à présent sur la boutique officielle des Jo de Paris ou certains distributeurs (Carrefour, Joué Club, La Grande Récré…), ces mascottes françaises sont en grande partie fabriquées… en Chine.

Une mascotte aussi économique

La vente des mascottes devrait générer environ 400 millions d’euros du chiffre d’affaires prévisionnel des produits dérivés de 2 milliards d’euros, écrit le comité d’audit de Paris 2024.  Ce sont les entreprises françaises Gipsy et Doudou & Compagnie qui ont été choisies pour fabriquer les peluches majoritairement  en Asie plutôt mal vu à l’heure du Made in France. Doudou & Compagnie va néanmoins agrandir son usine en Bretagne afin d’assurer 15 % de sa production en France. Les peluches qui incarneront les mascottes olympique et paralympique des Jeux parisiens seront vendues 15 euros.

 

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1 commentaire Donnez votre avis
  1. Madame la directrice, « Le sport peut tout changer dans la société » seulement si une partie des bénéfices engendrés est utilisée pour la réparation du climat (forêt, mer, air, biodiversité, isolation des bâtiments, j’en passe…)

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