Masques jetables : trop rares et trop chers

Bientôt obligatoires dans les transports en commun, les services publics et les écoles ; les masques de protection sont devenus un accessoire indispensable. Bien que représentant un budget mensuel considérable, ils sont déjà victimes de leur succès.

Rédigé par Audrey Lallement, le 5 May 2020, à 10 h 08 min
Masques jetables : trop rares et trop chers
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Vendus dès le lundi 4 mai 2020 dans les grandes surfaces, les masques sont partis à toute vitesse. Dès l’après-midi, il n’en restait plus. Problème d’approvisionnement ou simple ruée des clients ?

Malgré leur prix trop élevé, les masques jetables sont déjà tous vendus

La grande distribution avait-elle anticipé et constitué des stocks de masques de protection en vue de leur vente lorsque le gouvernement les rendrait obligatoire ? Certains se posent la question et se demandent s’il n’y aurait pas eu des stocks cachés. Plusieurs enseignes comme Lidl, Intermarché, Leclerc ou encore Système U se sont défendus en répondant à cette accusation. Ces stocks étaient destinés à leurs salariés afin de travailler dans de bonnes conditions sanitaires.

Un budget de 200 euros mensuels pour les familles

Désormais l’heure est à une autre polémique, à savoir le prix des masques. Concernant ceux en papier, le gouvernement a fixé un plafond à 95 centimes l’unité. C’est beaucoup trop pour les familles. Selon Alain Bazot, président de l’UFC-Que Choisir « avec un masque chirurgical disons à 60 centimes d’euro, si on compte qu’il en faut trois par jour pour faire les choses correctement : pour quatre personnes, ça fait 7,20 euros par jour, donc on est à plus de 200 euros ».

Le succès des masques jetables vendus en grandes surfaces

masque jetable prix

Dans le cadre des activités quotidiennes hors du domicile, il faut environ trois masques par personne – © Mut Hardman

Bien que les masques jetables présentent une part non négligeable du budget mensuel des Français, ils sont partis comme des petits pains dès leur mise en vente. Lundi 4 mai 2020, date à laquelle les grandes surfaces étaient autorisées à vendre des masques, une foule nombreuse de clients est venu en acheter. Ainsi, l’enseigne Lidl a vendu ses 5 millions de masques en 3h30.

À midi et demie, plus aucun masque n’était disponible. Pourtant Lidl avait prévu large – 70 boîtes de 50 masques par magasin – et limité à une boîte par personne. Mais comme les pâtes et la farine au début de confinement, ces stocks n’ont pas permis d’éviter la pénurie. Cette dernière pourrait provoquer un risque sanitaire dans la mesure ou au lieu de les utiliser 4h comme cela est préconisé, les gens les porteront beaucoup plus longtemps. La solution ? Porter un masque en tissu qui a l’avantage d’être lavable, ce qui le rend à la fois écologique et économique. À condition de trouver un modèle aux normes ou de savoir coudre.

Illustration bannière : Masques jetables : trop rares et trop chers – © Alexander Shelegov
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3 commentaires Donnez votre avis
  1. Il fallait s’y attendre ! Encore une fois AUCUNE anticipation !
    Il aurait été plus logique de laisser gérer par les pharmacies qui, en général, connaissent leurs clients, il y aurait nettement moins d’abus !
    Comme d’hab, ce sont ceux qui en ont le plus besoin qui seront pénalisés !
    C’est un monstrueux gaspillage et je parie que
    – certains créent la pénurie pour en faire du « marché noir »
    – on va en retrouver jetés n’importe où…

  2. Le masques jetables peuvent être utilisés plusieurs fois, il suffit de les laisser sécher et de les passer un quart heure au four à 60° ou 70° pour les stériliser.
    Prévoir de le faire en profitant de la chaleur restante dans le four après une cuisson. Je suis convaincu qu’un bon repassage au fer vapeur peut aussi avoir de bons résultats. Arrêtons de gaspiller!

    • Avez vous testé le four ? Comment en sortent les masques ?
      J’en ai des « périmés » de 2006 que j’ai lavé à l’eau très chaude et laissé sécher. Test OK. Mais à la machine, ils ressortent trop chiffonnés et le repassage les rend raides… et peut-être moins filtrants ?
      « Combien de temps le virus peut-il vivre sur du tissu ou du papier ?
      L’OMS estime que le virus peut persister quelques heures à plusieurs jours, selon le type de surface, la température ou encore l’humidité ambiante. Quelle précision !
      C’est comme l’histoire de Fernand Raynaud : Combien de temps le fût du canon met-il pour refroidir ? … Un certain temps !
      Une étude américaine assure que le virus peut être détecté jusqu’à 72 heures sur le plastique et l’acier inoxydable, jusqu’à 4 heures sur le cuivre, et jusqu’à 24 heures sur le carton.
      Une autre étude, anglaise cette fois, estime, elle, que le virus peut persister sur le plastique jusqu’à 9 jours, 5 jours sur le métal et le papier, 4 jours sur le verre. Il y a donc de grandes différences d’une étude à l’autre. Mais la majorité des scientifiques sont d’accord sur une chose : si le virus est détectable sur certaines surfaces, sa charge virale diminue très rapidement et le rend moins puissant. »
      Donc en admettant que le virus survive 5 jours, en laissant le masque à l’air libre et exposé à la lumière du soleil, la « charge virale » devrait être nulle. Mais c’est juste ma déduction, je ne suis pas une « scientifique » !

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