Après une vague de délocalisation au coeur de la pandémie, les masques made in France peinent à trouver des débouchés.
Relocaliser la production de masques chirurgicaux et FFP2
Pas si facile de changer ses habitudes : acheter moins cher, au bout du monde, en général en Chine. En pleine vague de Covid-19, et alors que les masques manquaient pour les citoyens comme pour les soignants, la nécessité de relocaliser la production de masques chirurgicaux et FFP2 apparaissait comme une évidence. Quelques mois plus tard, c’est un drame.
Ainsi, la coopérative créée en Bretagne, La Coop des Masques, ou bien Le masque Français ne savent plus quoi faire de leurs stocks, au point parfois de devoir les brader(1).
La raison, pour elle comme pour d’autres producteurs tricolores : entreprises et institutions ne jouent pas le jeu, et privilégient l’Asie et ses masques deux fois moins chers, mettant la filière française à peine recréée au bord du dépôt de bilan.
Comme si rien n’avait été appris des pénuries d’approvisionnement d’il y a à peine quelques mois.
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Des administrations qui achètent leurs masques en Chine
Selon les chiffres du Syndicat des Fabricants Français de Masques, 97 % des achats étaient faits en Asie au premier semestre 2021. De quoi mettre en difficulté la vingtaine d’entreprises ayant relevé le défi de la production de masques en France, alors que les stocks ont été refaits pour l’hiver et que la pandémie semble marquer le pas. D’autant plus que, pour l’instant, presque tous les masques achetés par les entités publiques, même via des importateurs français, viennent encore et toujours de Chine.
Une des solutions pour que le masque tricolore à dix centimes puisse faire face aux masques chinois moins chers serait sans doute de baisser taxes et impôts sur la production pour parvenir à vendre, et permettre aux fabricants de masques français de remporter des appels d’offre, sauf à y introduire des clauses de relocalisation.
La ministre déléguée à l’Industrie a, pour sa part, appelé les collectivités locales et les hôpitaux à privilégier « l’achat responsable ».
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