Matériaux biosourcés : faut-il les privilégier ?
La construction commence doucement à sortir du domaine expérimental pour faire son apparition dans la vie de tous les jours. Cependant, on manque encore d’informations et de recul sur ses performances réelles.
Toutefois, ces matériaux ont des caractéristiques intéressantes et des marges de progrès prometteuses, d’autant que le secteur du bâtiment représente entre 5 et 10 % de toutes les émissions de CO2 à l’échelle planétaire.
Les matériaux présentent donc un enjeu à la fois pour le logement mais aussi pour lutter contre la pollution. Les matériaux biosourcés répondent à un besoin réel de « retour au naturel » et de « durabilité », à la fois sur le plan environnemental, de la santé mais aussi économique.
Condition sine qua non : qu’ils ne nécessitent pas de longs transports. Dans ce cas précis, le produit valorise les ressources locales et mène à une économie circulaire.
A noter que pour estimer l’impact des matériaux biosourcés, les fabricants fournissent des fiches de déclaration environnementales et sanitaires, qui exposent les résultats des analyses de cycle de vie.
Matériaux biosourcés : à quand sur le marché ?
Aujourd’hui, le produit a atteint la maturité technologique. L’association Construction & Bioressources qui aide au développement de la filière assure que les produits vont se démocratiser rapidement et à des prix concurrentiels.
En anticipant le cadre normatifs, ces matériaux offrent à la fois des avantages au niveau de la construction et de la rénovation.
Selon les estimations de l’association, le taux d’incorporation de ces matériaux pourrait dépasser les 10 %.
Pour l’instant, la filière étant encore récente, il est préférable de privilégier les produits certifiés ou porteurs d’évaluation technique reconnue, le temps d’avoir le recul nécessaire sur les matériaux biosourcés. Alors, qu’en pensez-vous ? Convaincus par les matériaux biosourcés ?
La filière des matériaux biosourcés a été identifiée par le ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, comme l’une des 18 filières vertes ayant un potentiel de développement économique élevé pour l’avenir.
Cela, notamment en raison de son rôle pour diminuer notre consommation de matières premières d’origine fossile, limiter les émissions de gaz à effet de serre et créer de nouvelles filières économiques.
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Bonjour
Il est bien dommage que le prix des matériaux biosourcés (bois, chanvre) et de leur mise en oeuvre soit encore supérieur à celui du béton et de la laine de verre ou du polystyrène pour ne citer que les plus importants. La baisse actuelle du prix du pétrole ne fait que renforcer le problème.
On construit des immeubles en béton / laine de verre pour environ 1000 à 1300 €/m² habitable, il faut 300€ de plus au m² soit 25% pour construire en structure bois / fibre de bois.
Pourtant sur 50 ans le coût total d’un immeuble bois est inférieur à celui d’un béton car les coûts de maintenance sont inférieurs (sur 50 ans le coût constructif ne représente que 10% du total).
Une solution serait que les banques prêtent sur 30-40 ans. Les pouvoirs publics, s’il avaient un peu de courage, feraient pression sur les banques. Mais c’est plus facile apparemment de les renflouer en temps de crise et sans aucune contrepartie que de les contraindre à moins spéculer et être plus utiles à la collectivité.
merci d’indiquer les sources et les crédits photos … 😉