Max Havelaar : le commerce équitable sauce hollandaise

Que garantit un produit labellisé Max Havelaar ?

Un produit qui porte le label Max Havelaar garantit au consommateur qu’il respecte les aspects suivants :

• Un prix juste, couvrant au minimum tous les frais, est garanti au producteur

• Une prime supplémentaire, quels que soient les cours mondiaux, est payée au producteur afin qu’il puisse initier des projets de développement (école, santé, routes, épargne, outil de production…)

• Le contrat avec l’importateur s’inscrit dans la durée

• La production et la commercialisation sont transparentes.

• Les producteurs travaillent dans des conditions décentes et leurs droits sont respectés

• L’environnement est pris en considération.

De nouveaux standards à appliquer au mois d’octobre(1)

Les produits pouvant bénéficier du label Max Havelaar sont soumis à des critères stricts. En effet, le commerce équitable ne serait pas crédible sans une liste exhaustive de critères rigoureux et un contrôle de la bonne application de ceux-ci par les producteurs.

La FLO, Fairtrade Labelling Organizations, qui coordonne la marque Max Havelaar à l’international, se base sur une liste de 250 critères d’évaluation, contrôlés par 54 inspecteurs en charge de superviser 500 organisations de producteurs et plantations dans les pays du Sud.

L’organisation a constaté que ces critères n’ayant que peu évolué depuis les débuts de Max Havelaar il y a une vingtaine d’années, il devenait indispensable de les adapter aux conditions actuelles.

Comme le précise Lisa Gauvrit, responsable filière Max Havelaar France (propos recueillis par Novethic) : « Au fil des années, les producteurs ont émis le souhait de les voir plus adaptés aux réalités locales, avec un cahier des charges un peu plus souple, qui leur donne la possibilité d’orienter leurs activités de développement en fonction de leurs propres besoins.

Dans les anciens standards, nous utilisions, notamment pour les critères environnementaux, un vocabulaire assez technique qui demandait un gros travail de traduction et qui n’était pas toujours simple à comprendre pour les petits producteurs, ce qui pouvaient peut-être donner lieu à des marges d’interprétation. Nous avons donc retravaillé la formulation avec des phrases courtes, directes, des exemples concrets, ce qui me paraît extrêmement important pour permettre aux petits producteurs de se les approprier. »

Ces critères vont-ils impacter les consommateurs de produits labellisés Max Havelaar ?

La mise en place des changements de critères courant octobre n’aura pas d’impact pour le consommateur qui bénéficiera des garanties habituelles lorsqu’il choisira un produit Max Havelaar. Cependant, ces changements de standards influeront sur le quotidien des producteurs. Ceux-ci profiteront d’un peu plus de souplesse, comme ils l’ont souhaité.

Lisa Gauvrit explique que les critères sont regroupés en 77 critères centraux qui représentent le minimum à respecter pour prétendre au label et 44 critères dits de « développement » qui sont à réaliser par palier : soit directement, soit la 3ème année après avoir reçu le label ou à la 6ème année.

Ces critères font l’objet d’une note allant de 1 à 5. La note moyenne sur ces critères doit être de 3 au minimum pour pouvoir bénéficier du label.

Ce système permet ainsi aux producteurs davantage de flexibilité car ils peuvent prioriser leurs actions pour obtenir la certification, et concentrer leurs efforts sur un domaine (par exemple, la réduction de GES) avant de s’atteler à d’autres problématiques. Lisa Gauvrit précise que la démarche pour obtenir la certification Max Havelaar est difficile pour les petits producteurs qui ne peuvent être performants sur tous les points dès le démarrage du processus.

(source Novethic)

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