Une étude tout juste publiée souligne qu’étonnamment, vous avez plus de chances de maigrir avec un médecin sortant du traditionnel regard neutre du praticien.
Un lien entre langage utilisé et résultats
On n’imagine pas à quel point notre médecin peut avoir une (bonne) influence sur nous… Une étude récemment publiée au sein de la revue Annals of internal medicine souligne que l’on aura plus de chance de perdre du poids si l’on a à faire à un médecin optimiste.
Une équipe de recherche de l’Université d’Oxford s’est penchée sur les conversations entre patients et médecins tout au long d’un programme de perte de poids de douze semaines. Elle a ensuite fait le lien entre le niveau de réussite du programme et le langage utilisé.
Quatre fois plus de poids perdu
Au final, les patients dont les médecins avaient insisté sur les effets négatifs de l’obésité et de l’indice de masse corporelle (IMC) avaient perdu en moyenne 2,7 kg au terme du programme. Ceux dont les médecins étaient restés dans une approche « neutre » n’avaient perdu que 1,2 kg. En revanche, ceux suivis par des médecins «positifs» avaient perdu en moyenne 4,8 kilos au bout de douze mois.
Moralité : il est essentiel, dans une optique de perte de poids, que les praticiens sortent d’une posture neutre, qui peut leur sembler celle à avoir. En effet, une telle approche amènera leurs patients à perdre quatre fois moins de poids que ceux ayant été accompagnés par un confrère privilégiant une approche positive.
Des risques pour la santé
Le sujet est tout sauf anodin quand on mesure les conséquences négatives de l’obésité sur la santé dans notre société contemporaine. Outre-Atlantique, deux adultes sur cinq sont obèses, et un sur quatre outre-Manche.
En France, on estime que près d’un adulte sur deux (47 %) est en surpoids, et 17 % obèses. L’obésité accroît notamment les risques de crise cardiaque, d’AVC et de démence. Perdre du poids n’est pas donc seulement une question de bien-être, mais aussi de santé personnelle comme de santé publique.
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