Compte tenu des principes actifs qu’ils contiennent, les médicaments ne se jettent ni dans la poubelle classique, ni dans la cuvette des toilettes ou dans l’évier. Ils doivent être déposés chez un pharmacien afin d’être recyclés. Ce sont des déchets qui peuvent en effet être valorisés pour produire de l’énergie, qui servira à chauffer ou à éclairer plusieurs milliers de foyers.
80 % des Français trient leurs médicaments
Trier ses déchets est devenu une bonne habitude de plus en plus courante, pour laquelle il est nécessaire de connaître chaque geste : déposer le verre dans les conteneurs prévus à cet effet, les piles usagées dans les boîtes mises à dispositions dans les magasins, etc… Concernant les médicaments, le tri est particulièrement simple, puisqu’il suffit de les déposer chez son pharmacien. Mais comment bien faire cette opération ? L’association Cyclamed conseille de jeter les emballages en carton vides et les notices dans la poubelle du tri sélectif de son domicile et d’apporter à l’officine les emballages qui ont été en contact avec les médicaments, ainsi que les médicaments.
Si, selon les chiffres donnés par Cyclamed, « 80 % des Français déclarent déposer leurs Médicaments Non Utilisés (MNU) chez le pharmacien« , c’est qu’ils ont conscience de participer à préserver l’environnement. Mais ce qu’ils ne savent sans doute pas, c’est que grâce à ce geste, ils permettent de chauffer 7.000 foyers par an. Une « valorisation énergétique » qui est réalisée dans « 55 unités de valorisation« . Concrètement, cela signifie que les médicaments sont incinérés, afin de produire de l’énergie dégagée sous forme de vapeur et d’électricité permettant de créer du chauffage ou de l’éclairage.
Une diminution des médicaments non utilisés dans les foyers
Sur l’année 2016, une hausse significative a été observée concernant les personnes qui rapportaient « toujours » des Médicaments Non Utilisés pour le tri, puisque le taux s’élève pour cette année à 74 %, contre 69 % en 2015. Selon Cyclamed, « ce sont surtout les plus de 50 ans (86 %), les femmes (85 %), les personnes habitant des communes rurales qui rapportent systématiquement leurs Médicaments Non Utilisés ».
Votre armoire à pharmacie regorge de comprimés, de gélules, de pommades, de crèmes, de sirops, d’ampoules et d’aérosols dont vous n’avez pas l’usage ? Pensez à les apporter à votre pharmacien. Concernant les seringues, qui sont des Déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux Perforants des Patients en Auto-Traitement (DASRIPPAT), celles-ci doivent être déposées dans des boîtes à aiguilles spécifiques.
Une étude menée par l’Institut CSA a permis d’observer que « le gisement annuel en masse des MNU des foyers français a diminué de 200 tonnes entre 2014 et 2016, soit alors que le nombre de foyers a augmenté de 500.000« . Les facteurs expliquant la diminution de la quantité de médicaments par foyer sont la baisse de leurs prescriptions et de leur consommation, mais aussi les campagnes de sensibilisation au tri.
Illustration bannière : des médicaments périmés ©thumwadee lertworakul
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Produire de l’énergie avec les médicaments inutilisés encore une idiotie de plus, il vaut mieux économiser l’énergie en produisant juste ce qu’il faut de médicaments et les distribuer à l’unité,de plus la sécurité sociale ne s’en portera que mieux, comme d’habitude on prend le problème à l’envers
Je ne comprends toujours pas la différence entre apporter les MNU chez le pharmacien pour les incinérer et les jeter dans la poubelle classique pour qu’ils soient incinérer…