Nombreuses sont les définitions ou significations occidentales et orientales du verbe «méditer». Je vous laisserai les consulter à loisir ; c’est un exercice intéressant. Notons qu’en matière de médiation, le plus difficile n’est pas de méditer en soi, mais de décider de méditer. On va ici aborder le sujet sous son aspect « bien-être » et « santé préventive ».
Votre technique de méditation : méthode au choix !
Pourquoi méditer ?
Ça y est ! On en voit déjà qui râlent : « ouais, c’est un peu tarte à la crème votre sujet ! La méditation, tout le monde en parle. C’est un truc soit disant zen pas confortable : on est assis les jambes croisées, plongé dans une profonde concentration… pas trop mon truc » ! On se calme… Pas forcément besoin d’une méthode de méditation compliquée pour rester zen…
Qui n’a pas déjà ressenti de douleur en respirant profondément ? De période de stress intense lors d’un gros projet, ou même en préparant un événement ?
La méditation, c’est « juste » ou principalement :
- prendre du recul
- se déconditionner des stimuli extérieurs
- mettre de la distance avec nos émotions, donc avec notre mental : les observer « s’agiter » pour mieux s’en libérer et ne plus être leur esclave
- comprendre avec le temps ce qui a réellement de l’importance pour nous
Bref, on médite (aussi) pour souffler un peu, quoi ! Pour ne faire qu’un avec le silence et la paix intérieure. Être vigilant, concentré, attentif à ce qui se passe en nous mais sans « ré-agir », c’est ça méditer ; et c’est aussi pour cela qu’on médite. D’autres parleraient d’éveil, d’illumination, de félicité, de liberté, etc.
Et même pas obligé d’aller dans un monastère, au fond de notre appartement ou de notre jardin. En faisant la vaisselle, les courses, dans le bus, devant l’ordinateur, etc. c’est possible aussi. Vous commencez à sentir ce qu’on veut dire ?
« Décrocher le wagon deux secondes », « débrancher », « poser les gaules »… mais « dans sa tête ».
L’époque veut plus d’authenticité
Nous vivons dans une époque du « faire » et de « l’avoir », donc dans une « époque de l’extérieur », dans une époque où le conjoint, le travail, l’argent, l’entourage, les sensations,… nous emmènent à « l’extérieur de nous ». Cette stimulation des sens, cette « vie extérieure » nous pousse sans cesse à souhaiter « toujours plus » : plus de nouvelles « choses matérielles », plus de nouvelles sensations à éprouver, plus de nouveaux endroits à découvrir, etc.
On a tous un jour dit et/ou entendu :
- « Ne reste pas là sans rien faire ! »
- « Qu’est-ce que vous avez fait aujourd’hui ? »
- « Il ne fait rien, c’est un fainéant, un doux rêveur »
- « J’ai tant de choses à faire et à découvrir ! »
- « Je ne peux pas rester là à rien faire, c’est insupportable ! », etc.
On vous le dit : nous sommes des drogués de « l’outdoor » ! Et la société trouve ça bien, le valorise, l’encense : « Faire » toujours plus ! « Avoir » toujours plus.
Ce qui au final « flingue » la planète, nous flingue au passage et provoque souvent du stress inutile. Certaines études vont jusqu’à affirmer que le mauvais stress serait à l’origine de 70 % des maladies(2).
Bon d’accord : ne rien faire et ne rien avoir n’est pas une solution non plus… Nous le savons tous mais nous l’oublions trop souvent : la véritable sérénité, la paix, l’amour vrai, c’est en nous qu’ils sont. Ni l’argent, ni le conjoint, ni même les enfants, ni le statut social ne peuvent nous les amener durablement. Ils sont extérieurs ; ils peuvent disparaître du jour au lendemain.
On exagère. Mais a-t-on tort ?
Lire page suivante : le détachement ; commencer à méditer
- La solution intérieure de Thierry Jansen, 1er partie, chapitre 4, paragraphe « apaiser le cerveau pour relâcher le corps », ainsi que les études auxquelles il fait référence.
- Voir notamment sur le stress et les distinctions : Dhabhar, Firdaus S. « Effects of stress on immune function : the good, the bad, and the beautiful. » Immunologic research 58.2-3 (2014) : 193-210.
Super article, je m’intéresse énormément à la méditation, cependant, j’ai beaucoup de mal à me l’imposer aux quotidien, j’oublie trop vite ma séance au cours de la journée, elle se perd dans un flot de pensée et une fois le soir arrivé lorsque je me souvient que je doit méditer je n’en ai plus l’énergie. Quelqu’un aurait-il des conseilles?
Merci infiniment pour votre article qui, en plus d’être très clair, ne manque pas d’humour!
Je voulais juste ajouter que la pratique du yoga permet de méditer beaucoup plus facilement, grâce bien sûr à la respiration mais aussi au fait que l’on se recentre complètement sur son corps et que l’on apprend à maîtriser l’immobilité (dans le hatha-yoga en tout cas), chose pas toujours évidente sinon… Mais il faut du temps pour y parvenir, pour ma part 6 années de pratique régulière ont été nécessaires! Et dans notre monde où les résultats doivent être immédiats, j’ai bien peur que beaucoup se découragent vite…
En tout cas lorsqu’on décide de persévérer, tous les bienfaits dont vous parlez se manifestent et c’est une renaissance.
pendant que l’on fait, on « est » pas, justement parce que l’on ne peut pas tout faire en même temps! on a trop tendance à l’oublier, moi la première, dommage. Mais de temps en temps une étincelle de clairvoyance arrive et c’est salvateur. Bonne déconnexion.
juste envie de de vous dire merci infiniment votre approche m’a aider et j’ai réellement envie d avancer!!!! Merci!
ma méditation est mon psychologue que je peux consulter à tout moment et en tout lieu, mais il faut avoir beaucoup de patience et de sagesse dans ce monde en perpétuel changement et étonnement, mais sommes-nous assez sages pour accepter notre réalité, notre destinée s’accepter les uns les autres(avec nos défauts et faiblesses) pour éviter tous les stress(mauvais) inutiles et qui nous détruisent sournoisement.
1. prendre du recul ;
2. se déconditionner des stimuli extérieurs ;
3. mettre de la distance avec nos émotions, donc avec notre mental : les observer « s’agiter » pour mieux s’en libérer et ne plus être leur esclave ;
4. comprendre avec le temps ce qui a réellement de l’importance pour nous.
C’est clair et simple, mais à mon avis suffisant pour nous permettre de passer à la pratique et de faire des expériences car seule l’expérience compte.
Avec la pratique, nous aurons peut être la chance de nous découvrir nous-même
Merci de tout cœur,
Bonjour Aimé,
Merci pour votre commentaire.
Clair et simple : vous avez tout compris, c’est effectivement ma ligne de conduite dans l’animation de cette rubrique « santé préventive ».
Et vous l’avez dit, le plus important, c’est de se mettre à pratiquer.
Les exercices de respiration et de méditation indiqués dans mes premiers articles sont simplissimes à pratiquer.
C’est essentiellement leur répétition qui va produire sur vous des bénéfices insoupçonnés !
Merci pour votre confiance.
Tenez-moi au courant des évolutions constatées. Merci.
Prenez soin de vous.
Bonne année.
Philippe.
C’est simple et clair, c’est qu’il faut faire maintenant c’est de l’expérimenter, car c’est l’expérience seule qui a de la valeur.
la méditation..effet toujours éphémère, certes! mais celle qui nous porte vers Dieu nous procure la paix véritable et durable…à méditer!!
Vous auriez du expliquer que la méditation a été validée par des chercheurs de Toronto qui montré qu’elle permet de prévenir les rédicives de la dépression. Les résultats sur le stress, le burn out, l’hypertension, … ont également été mis en avant par les scientifiques. C’est important de montrer que ces médecines douces ont des fondements solides et ne sont seulement attestées par des personnes qui y croient.
La méditation préviendrait également le cerveau d’un viellissement précoce et est bonne pour le système immunitaire : les personnes qui pratiquent régulièrement la méditation sont moins sensibles à la douleur.
Bonne année Marcelle et merci pour cette précision !
Je m’efforcerai, tout au long de mes articles sur la « santé préventive » d’étayer le plus possible mes propos par des faits précis et des études scientifiques, comme vous venez de le faire.
Nous sommes en effet, sur un terrain glissant, contesté mais tellement plein d’avenir et de bon sens que nous nous devons d’être convaincant et objectif.
Il faut faire feu de tout bois pour la diminution du coût de la santé, certes, mais surtout pour le mieux et le bien-être de tous.
Merci donc encore pour votre témoignage et votre source.
Meilleurs voeux.
Merci pour ces conseils très précieux et si évidents. Nous avons tous ces vérités en nous qui font le fondement de notre bien être et pourtant nous passons le plus clair de notre temps à chercher des plaisirs artificiels à l’extérieur de nous.
J’ai commencé la respiration profonde plusieurs fois par jour et aussi la nuit au lieu de m’énerver quand je n’arrive pas à dormir,depuis une semaine et je médite chaque soir avant de m’endormir. Moi qui était toujours perturbée et triste au moment des fêtes, je vois les choses avec beaucoup plus de légèreté et de joie. Je suis bien avec moi et mes proches, tout simplement. Après avoir essayé plusieurs anti-dépresseurs sans grand succès, ce sont ces simples méthodes qui fonctionnent le mieux, je vous le confirme.
Respirez bien à fond le plus souvent possible en souriant à la vie et à tout ce qui vous entoure, même aux choses qui vous contrarient, vous aussi vous pouvez voir la vie en rose.
Bonne année 2012 à tous. Jocelyne
Beau témoignage qui confirme la simplicité et les bienfaits de la méditation !
Merci Jocelyne.
Il confirme que c’est précisément dans les moments les plus difficiles de notre vie que respiration et méditation entre autres peuvent devenir nos meilleurs alliés pour aller vers le lâcher-prise, donc le mieux-être ou bien-être.
Soyez nombreux, comme Jocelyne à m’envoyer votre témoignage !
Merci.
Tellement évident que beaucoup auront du mal à y croire,, pourtant les méthodes toutes simples indiquées donnent d’excellents résultats.
Nous devons nous ôter de l’esprit que pour réussir « à méditer » il faut apprendre à devenir yoghi ou s’isoler en des lieux dits spécialisés moyennant finance
Merci Alfredo pour votre confirmation et vos commentaires.
C’est bien l’esprit de ma rubrique : quand pour conserver et/ou recouvrer équilibre et santé on peut « faire simple », pourquoi s’en priver ! Notre meilleur médecin est en nous : sollicitons-le plus souvent !
Parfois les solutions sont gratuites (ou presque) et à portée de main comme c’est le cas pour la respiration/médiation ; parfois, elles sont plus complexes.
Dans tous les cas, nous ferons tout pour les mettre en lumière le plus simplement possible pour une plus large adhésion.
Bonne et heureuse année à vous, Alfredo.
Il ne faut pas essayer de faire » bien » mais surtout, pour commencer,un peu chaque jour et quand on se sent bien – au bout d’un certain temps cela devient un besoin , et quand les problèmes arrivent alors cela aide vraiment -oui, c’est une question d’état d’esprit et cela peut se pratiquer n’importe où – simplement se concentrer sur le moment présent, ne pas se décourager lorsque l’esprit vagabonde ,revenir à l’instant présent-
Pas tout à fait d’accord avec la fin de ce commentaire : il faut savoir laisser l’esprit « vagabonder en se coupant du présent » c’est aussi cela méditer surtout ne pas chercher à contrôler mais le laisser errer au début puis avec la pratique vous serez surpris de constater au retour dans le présent que vous étiez ailleurs