‘Heureux et détendu’ ! Une promesse de la pratique de la méditation en pleine conscience et de l’ouvrage du même nom présenté par Marine Locatelli et publié chez Nathan au Salon des Parents Parfaitement Imparfaits. ConsoGlobe l’a rencontrée.
La méditation en pleine conscience, qu’est ce que c’est ?
« La méditation en pleine conscience est l’art d’être pleinement présent dans le moment présent avec soi et nos enfants, nos amis, notre conjoint. C’est être présent sans parasites, tels que le téléphone, la radio où des débats agités ont lieux, la télé… », nous explique Marine Locatelli.
La pleine conscience est la traduction du mot anglais Mindfullness. Un terme repris 19 ans après un moine zen vietnamien Thich Nhat Hanh, par Jon Kabat-Zinn, docteur en biologie moléculaire et professeur de la Faculté de Médecine de l’Université du Massachussets. Il orienta, en 1979, ses recherches sur les interactions du corps et de l’esprit dans la guérison de ses patients. La pleine conscience se définit comme le fait de vivre pleinement conscient de chaque instant avec attention et bienveillance.
Jon Kabat-Zinn est considéré comme le père fondateur de la pleine conscience. Elle est reconnue comme méthode de réduction du stress par la pleine conscience. Cette méthode est d’ailleurs validée et reconnue dans le monde scientifique occidental.
Peut on commencer à pratiquer la pleine conscience dès la petite enfance ?
Marine Locatelli explique : « la première fois que j’ai entendu parler de méditation pour les enfants, c’était il y a près de quatre ans, d’après un sujet à propos d’une une école de l’Iowa où les enfants dès l’âge de quatre ans étaient invités à méditer deux fois par jour, avant de débuter la classe, et en sortant à la fin de la journée ».
Puis, elle ajoute : « Il est possible de commencer avec des exercices ludiques de yoga lorsqu’un enfant a trois-quatre ans pour bien sentir son corps, explorer les mouvements de son corps et tout ce qu’il peut faire avec, sentir ses limites aussi. Jouer avec son corps en respirant. Et petit à petit, proposer des pratiques courtes pour apprendre à l’enfant à observer sa respiration. À travers des histoires en lien avec ce que vivent les enfants. Inviter les enfants à vraiment écouter les histoires, en plongeant dans ce que raconte l’adulte à l’enfant. C’est à l’adulte de devenir un conteur pour ses enfants. Ou en classe ».
Comment le présenter aux enfants ?
Pas de cliché dans la pleine conscience, puisqu’il n’y a aucune obligation à s’asseoir en position du lotus avec les mains en position zen.
La pleine conscience se pratique aussi autour de la confection d’un gâteau comme nous raconte Marine : « Préparer un gâteau ou une salade de fruits en étant pleinement conscient et présent à tout ce que l’enfant expérimente en compagnie de ses parents est plutôt agréable : casser les oeufs, les battre, ajouter le sucre, couper les fruits tranquillement, observer les couleurs, sentir… La pleine conscience est un partage nourrissant. Être présent ensemble à tout ce que l’on fait. À goûter ensemble. Elle se doit d’être créative pour nos enfants afin de ne pas les ennuyer. C’est à nous parents d’être des « role models » amusants. Surtout ne pas se prendre au sérieux ».
« Les enfants sont des chercheurs formidables »
L’essentiel tient dans la présentation faite aux enfants, Marine nous offre quelques pistes pour la présentée avec justesse « Il s’agit d’explorer avec eux les secrets de leur monde intérieur : respiration, ressenti intérieur, oui, comment on se sent dans son corps, notre maison avec qui on vit jour et nuit. Connaître ses émotions, les agréables et les inconfortables. Et observer ses pensées. C’est un monde incroyable ! Et les enfants sont des chercheurs formidables. On peut ainsi les amener pas à pas à changer des habitudes ou des comportements en devenant des experts de l’exploration intérieure. Des détectives bienveillants de leur personne. Super programme ! Souvent nous parlons de ‘Révolution consciente dans l’Education’, car nous cultivons ce changement. Plus de conscience, plus de bienveillance. Et ce changement est visible sur l’ensemble de la planète si on veut bien l’observer avec une loupe de chercheur bienveillant ».
Dans son ouvrage, son personnage Shamata accompagne les enfants à développer leurs supers pouvoirs émotionnels pour un quotidien serein même face à l’adversité.
Un entraînement bénéfique pour les enfants et les adultes
Même si le message principal de la pleine conscience est de profiter du moment présent, il a été observé un bénéfice pour les enfants et adultes pratiquant la pleine conscience. Marine Locatelli nous confie : « dans les moments de fortes émotions de colère ou de peur, de pensées négatives quand l’enfant se juge ‘je suis nulle’, ‘c’est trop difficile’, ‘je suis tout seul’, marquer un Stop ou une pause-respiration, c’est s’ouvrir à la tempête qui s’élève. Se rendre compte de ce qui se joue pour ne pas réagir et nourrir notre loup malveillant envers soi-même ou les autres. Apprendre à nourrir son loup bienveillant, celui qui permet d’être gentil. Pour s’accepter tel qu’on est et mieux vivre avec les autres ».
Les adolescents aussi conquis par la pleine conscience
La Médiathèque de Los Angeles rapportait l’an dernier également les témoignages des familles d’adolescents d’une école de l’Iowa. L’école a mis en pratique la pleine conscience quotidiennement. Selon les familles, depuis qu’ils avaient commencé ces sessions de pleine conscience, leurs enfants avaient davantage d’énergie. Ils avaient aussi davantage confiance en eux, et semblaient plus centrés, plus opiniâtres.
« J’ai été notamment impressionnée par le témoignage de plusieurs adolescents, qui me confiaient qu’avant de démarrer ces séances de recentrage, de retour de l’école ils se scotchaient devant la télévision ou les jeux vidéos, vidés de leur énergie. Et que depuis qu’ils avaient commencé ces exercices de pleine conscience, ils se sentaient davantage motivés. Ils avaient envie d’entreprendre, de faire des activités concrètes et impliquantes. L’un d’entre eux avait même créé sa petite entreprise, et en parlait avec fougue ».
C’est donc un bénéfice non négligeable dans notre société rapide et parfois violente. Pouvoir ainsi être bien et conscient de son potentiel. La confiance en soi, n’est elle pas indispensable dans la quête du bonheur ?
La pleine conscience s’invite dans les écoles et les familles
Marine Locatelli fait parti d’une organisation appelée Happyattention. Elle accompagne en France et en Belgique les parents et enseignants ainsi que les enfants dans la pratique de la pleine conscience.
Merci pour cet article, mais je ne vois aucun lien pour télécharger les méditations de Shamata. Merci d’avance pour votre réponse.
les voici 😉
http://heureux-detendu.nathan.fr/