Appel du WWF : Sauvons la Méditerranée du plastique !

C’est un dossier publié par WWF à l’occasion de la journée mondiale des océans qui tire la sonnette d’alarme. La mer Méditerranée est en train de devenir un piège de plastique mortel pour la faune et la flore.

Rédigé par Maylis Choné, le 8 Jun 2018, à 10 h 00 min
Appel du WWF : Sauvons la Méditerranée du plastique !
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Le dossier publié par WWF à l’occasion de la journée mondiale des océans dresse un triste constat sur l’état de la Méditerranée.

La Méditerranée, bientôt un piège de plastique ?

Le 8 juin, c’est la journée mondiale de l’Océan. Plus qu’une date anniversaire, c’est une excellente occasion pour faire le bilan… Cette année, l’ONG WWF se concentre sur la Méditerranée qui détient un triste record puisque c’est la mer la plus polluée au monde.

En Grèce © Milos Bicanski

Le plastique « atteint des niveaux record de concentration : 1,25 million de fragments par km², soit près de quatre fois plus que dans « l’île de plastique » du Pacifique Nord », peut-on lire sur le rapport de l’ONG. Et pourtant, elle ne représente qu’ 1 % de la surface des eaux présentes sur la planète bleue.

© WWF

D’où vient tout ce plastique ? L’Espagne et la Turquie sont les deux premiers pays pointés du doigt par le rapport pour leur rejet de plastique dans cette mer. Mais ils ne sont pas les seuls en cause : 200 millions de touristes envahissent les côtes chaque été et contribuent à la multiplication des déchets.

De leur côté, la France, l’Italie et l’Égypte polluent également et notamment par le faible taux de recyclage du plastique. Ce dernier finit dans des décharges ou pire, dans les fleuves avant de rejoindre la mer.

Les conséquences désastreuses sur la faune marine

Le problème avec cette matière dont l’Europe est le deuxième plus grand producteur mondial derrière la Chine, c’est qu’il met des dizaines voire des centaines d’années à se détruire : on compte 600 ans pour un simple fil de pêche ! Les premières victimes sont les poissons, petits et gros qui se blessent, s’étouffent et meurent à cause des plus gros déchets, tandis que les microparticules de plastique sont ingérées et perturbent durablement les espèces, leur alimentation et leur système reproducteur.

En Grèce © Milos Bicanski

Et puisque tout est lié, nous sommes directement concernés, car ce plastique nous le mangeons aussi chaque fois que nous dégustons un poisson. « Aujourd’hui, presque toutes les espèces marines sont en contact avec les plastiques. Des fragments de plastique ont été retrouvés dans toutes les tortues marines en Méditerranée et dans 90 % des oiseaux marins dans le monde. En 1960, c’était seulement 5 % ! » déplore Isabelle Autissier, présidente de WWF France.

Si la récente proposition de directive de la Commission européenne pour réduire la pollution de déchets plastiques à usage unique [2] représente un important pas en avant, cette stratégie doit s’accompagner d’objectifs ambitieux au niveau national et d’une plus forte action au niveau international.

L’appel du WWF

Le WWF exhorte  gouvernements, entreprises et citoyens à adopter une série d’actions pour réduire la pollution plastique :

  • Signer un accord international juridiquement contraignant pour interdire le déversement du plastique dans les océans
  • Fixer des objectifs nationaux ambitieux afin d’atteindre 100 % de plastique recyclable et réutilisable d’ici 2030 et la collecte de 100 % des déchets
  • Interdire au niveau nationale tous les plastiques à usage unique ainsi que les ajouts de micro-plastique dans les produits d’ici 2025
  • Appeler les entreprises à investir dans l’innovation et l’éco-conception, pour une utilisation plus durable et efficace du plastique.

Pour l’association, ces mesures de lutte contre la pollution plastique doivent s’inscrire également dans une dynamique plus large de protection de la biodiversité et des écosystèmes.

Pour lire le rapport complet, c’est ici

Illustration bannière : Déchets plastique sur la plage de Benidorm – © Visual Persistence
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2 commentaires Donnez votre avis
  1. Nonobstant la surpopulation sur cette pauvre planète qui n’en peut plus de nous supporter, aussi bien par l’exploitation intégrale des ressources de celle-ci exploitées tous les ans à date de Juin de chaque année, il faudrait aussi prendre en compte la stupidité incalculable de certains qui sont de purs égocentriques et hypocrites, qui ne pensent d’abord qu’a eux-même sans se remettre an question et faire sa propre analyse personnelle avant de penser au bien de tous ainsi qu’à une vie durable et de qualité pour tous, y compris pour la faune et la flore et pas seulement l’humain, sans faire d’analyse personnelle d’eux-même. Je n’ai jamais jeté quoi que ce soit par terre, et quand malheureusement, un pauvre papier s’échappait par inadvertance de mes poches, je faisais demi-tour lorsque j’étais à pied, et je le ramassas pour le mettre dans la première poubelle publique rencontrée sur mon chemin, ou je remettais ce papier dans ma poche fermée. Maintenant, je fais la chasse au super emballages dans les grandes surfaces lors de mes courses, en achetant bio éthique et éco-responsable. mais je fuis de pus en plus également ces temples de la fée consommation…

  2. Que nos politiques fassent leur travail, sanctionnent les pollueurs, ceux qui sont chargés de traiter les déchets, qui encaissent les taxes et vont les déverser dans des décharges sauvages, quand on voit le laisser aller dans ce domaine, LAMENTABLE de voir des décharges sauvages comme Carrières-Sous-Poissy, à Marseille ou l’on voit des camions déverser les gravats et toutes sortes de déchets sur le bord des routes, c’est plus facile d’installer de la vidéo surveillance pour sanctionner à tout va le vilains petit automobiliste, alors que l’on pourrait aussi installer des caméras pour sanctionner ces infâmes pollueurs, les obliger à reprendre leurs cochonneries, c’est à se demander si nos politiques ne sont pas complices des ces indélicats.

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