Les experts de l’Université du Queensland, en Australie, considèrent que le Melomys rubicola est le premier mammifère au monde à avoir disparu à cause du changement climatique provoqué par l’action humaine. En effet, la montée du niveau des océans a détruit son habitat à Bramble Cay, une île minuscule entre l’Australie et la Papouasie-Nouvelle-Guinée, qui s’élève à seulement trois mètres au-dessus du niveau de l’océan dans le détroit de Torrès.
Il y a de cela deux ans, une équipe du département de l’environnement du Queensland et de l’Université du Queensland a lancé une enquête pour tenter de trouver des exemplaires de ce petit rongeur, en vain : le Melomys rubicola n’existe plus.
Il s’agissait du seul mammifère endémique de la Grande Barrière de Corail, dont l’existence avait été enregistrée en 1845. Le Melomys rubicola fut vu pour la dernière fois en 2009, mais depuis, les eaux de l’océan ont irrémédiablement recouvert son habitat.
À l’image du Melomys rubicola, d’autres mammifères sont aussi en danger critique de disparition
Si la nouvelle de l’extinction du Memolys rubicola a provoqué une onde de choc, il faut savoir qu’il pourrait ne pas être le seul mammifère à s’éteindre à cause de l’action humaine. Récemment, l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (IUCN) a publié une liste recensant 20 espèces de mammifères, jadis bien adaptés et répandus, mais à présent en danger critique de disparition.
À l’échelle mondiale, divers facteurs climatiques provoquent des risques pour 437 espèces. Dans certains cas, les populations rassemblent moins de 50 individus, pour d’autres, l’habitat est en train de se réduire à quelques petites îles ou zones montagneuses.
Pour en savoir plus : www.iucnredlist.org