Une composition présentée comme vertueuse mais qui ne l’est pas, un ingrédient mis en avant sur l’emballage mais en réalité présent en très faible quantité… L’association CLCV demande de durcir la législation en la matière, afin que le consommateur ne soit pas trompé.
L’ingrédient présenté comme principal est bien souvent absent, ou est présent en très faible quantité
Ingrédients présents en trop faible quantité, allégations positives pour des produits en réalité mauvais pour la santé… : les emballages des produits alimentaires sont souvent trop flatteurs. Au terme d’une enquête qui a duré cinq ans (près de 900 produits de plusieurs familles analysés), l’association Consommation, Logement, Cadre de vie (CLCV) dévoile les techniques marketing dont usent les industriels, bien souvent en toute légalité.
De nombreux produits mettent en effet en avant des ingrédients sur leur emballage (des fraises sur un pot de yaourt par exemple). Mais quand on y regarde de plus près, il n’y en a qu’une quantité très faible, parfois ils sont même inexistants. CLCV cite en exemple des raviolis au boeuf qui ne comptent que 4 % de boeuf, des steaks de soja avec seulement 12,5 % de soja, des barres de céréales avec des fraises sur l’emballage, qui ne contiennent que des morceaux de fruit « saveur fraise »… « Nous considérons cette pratique comme trompeuse pour le consommateur, qui s’attend à retrouver une quantité non négligeable de l’ingrédient mis en avant dans le produit », clame CLCV. L’association demande la mise en place de seuils minimum d’ingrédients pour pouvoir mettre en avant leurs images sur l’emballage.
Des mentions positives qui font oublier le piètre profil nutritionnel global du produit
CLCV dénonce aussi des allégations positives pour des produits en réalité mauvais pour la santé. Certains produits arborent en effet des mentions positives ou des allégations nutritionnelles sur leur emballage : « sans conservateur », « sans arômes artificiels », « 100 % d’ingrédients d’origine naturelle », « riche en fruits »… Ces mentions donnent au produit une image positive alors que son profil nutritionnel global n’est pas forcément bon, déplore CLCV. Ces produits sont donc à consommer de façon occasionnelle. CLCV plaide donc pour un meilleur encadrement de l’utilisation des allégations nutritionnelles et de santé en fonction du profil nutritionnel global des produits.
L’association fait par ailleurs remarquer qu’acheter un produit plus cher ne garantit pas au consommateur une quantité plus importante de l’ingrédient qui devrait être l’ingrédient principal de la recette (boeuf, soja, etc.), ni une composition plus vertueuse.
Illustration bannière : Une liste des ingrédients peu en phase avec les photos et indications – © baibaz
A lire absolument
super article, mais faudrait vraiment vivre dans un grotte pour pas voir des évidence pareilles !