Dans notre série sur les poissons à consommer ou pas en fonction de l’état de leur espèce, nous avions classé le merlu dans la catégorie Feu Rouge. Bonne nouvelle, il semblerait que la situation se soit nettement améliorée et que le merlu repasse au vert. Enfin une bonne nouvelle des océans
Les stocks de merlu en partie reconstitués
Lors d’une audition récente sur la pêche au Sénat (1), un point a été fait sur une espèce en particulier qui semble évoluer dans la bonne direction : le merlu.
La reconstitution relativement spectaculaire des stocks de merlu en Mer du Nord, font de ce poisson une espèce que l’on peut à nouveau consommer.
Parmi les différentes espèces de poisson, le merlu se distingue, ce qui va intéresser les pêcheurs français dans le Golfe de Gascogne. Il faut dire que le merlu revient de loin car la surpêche avait divisé sa population par quatre ou cinq lors de la dernière décennie.
En effet, les stocks de poisson, « la biomasse disponible« , ont récemment cru de manière important, en passant de 30.000 à 300.000 tonnes de poisson environ. Au cours de l’année 2014, les spécialistes espèrent qu’on va même atteindre les valeurs cibles tant en termes de pression de pêche (FRMD) que d’abondance du poisson (BRMD).
10 fois moins de poisson qu’avant
Ceci dit, il ne faut pas pavoiser car si on prend du recul, globalement la situation reste très mauvaise. Comme le souligne M. Marcel-Pierre Cléach dans le rapport au Sénat, « les pêches sont confrontées à une dégradation en profondeur du capital écologique. De très nombreux travaux scientifiques montrent, que, au cours du siècle dernier, l’abondance des ressources marines a été divisée par dix en valeur moyenne : là où il y avait 10 tonnes de poissons, il en reste une ».
D’autres espèces moins favorisées.
L’églefin de mer celtique est une des espèces qui n’évolue pas favorablement comme le merlu.
La pression de pêche sur ce poisson avait bien commencé à baisser mais la surpêche s’est à nouveau intensifiée depuis quelques années. En 2014, les spécialistes pensent qu’on va pêcher à nouveau quatre ou cinq fois les valeurs cibles ! La conséquence sur les stocks d’églefin est directe et sans appel : ils vont retomber à un cinquième, voire un dixième, des valeurs cibles fixées.
- Les causes du déclin : surcapacité de pêche, prises massives de juvéniles (60 à 70 % des captures), contamination des eaux.