Un chemin encore long
Le chemin vers la reconstitution des stocks « normaux » de poisson reste encore très long et très incertain. Les quotas de pêche autorisée ont encore diminué cette année : en effet, parmi les taux admissibles de capture (TAC) fixés en 2014, 26 sont en hausse et 69 sont en baisse.
Cela se ressent sur les criées : les captures sont en baisse. Le journal Le Marin a récemment publié les statistiques de captures françaises : celles-ci ont diminué dans 24 criées sur 33 au niveau national.
Des signes inquiétants
D’autres indices toujours à la baisse continuent d’inquiéter.
Ainsi le recrutement annuel moyen des principaux stocks européens de poisson est en baisse continue depuis 20 ans. Cela correspond à la quantité de jeunes poissons qui arrivent tous les ans dans le stock et qui chute notamment à cause des dégradations de leurs habitats.
Rappel – La pêche au merlu
Le merlu est pêché avant tout par les chalutiers de fond et pélagiques, mais aussi par les palangriers et les fileyeurs. Quand le merlu est pêché au chalut de fond, c’est un désastre ! En effet, cette technique de pêche consiste en l’utilisation de chaînes à lourds maillons métalliques pour traîner les filets qui saccagent les fonds marins à chacun de leur passage.
Depuis 2009, la pêche du merlu est soumise à des quotas : le tonnage était de 59.000 en 2009. Il est passé à 64.400 en 2010 puis 65.800 l’année suivante.
L’Espagne totalise le plus grand nombre de prises, suivie de la France, de la Grande-Bretagne, du Danemark, du Portugal et de l’Irlande. En 2010, la France était autorisée à pêcher 29.000 tonnes de poissons (l’Espagne 21.000) puis 29.200 en 2011 (21 900 pour l’Espagne).
Taille minimale de capture : 27 cm.
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(1) Séance du 6 février 2014, notamment l’intervention de Didier Gascuel (p. 22-29),
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